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11/05/2017

Notre cerveau peut tout faire

cerveau,optimisme,travail,chômage,réalité virtuelle,emploi,intelligence artificielle,jeux(Photo- Ginkgo en décembre, Nice)

Le Guide de l’optimisme du physicien Lawrence Krauss débute par cette observation : « l’univers ne se soucie pas de nous, et le futur est misérable ». Nous ne pouvons jamais trouver un sens ou un but dans l’univers, mais nous pouvons assumer que notre but, à nous, est interconnecté à ce que l’univers est, et Krauss appelle cela « la hauteur du solipsisme » (le solipsisme est la position philosophique qui définit le moi comme la seule réalité - pour mémoire, voir ici). La vie est belle justement parce qu’elle est éphémère, et s’il existe bien quelque chose pouvant nous aider à être plus optimistes dans un univers moralement neutre, c’est la science. Trouver des réponses et comprendre un phénomène nous aide à comprendre les conséquences de nos actions. Armés de connaissances, nous pouvons prendre des décisions pour le bien commun. Cela serait quoi d’autre, sinon de l’espoir? Rappelons ce que dit Spinoza :

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26/04/2017

Les sciences humaines

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(Photo- Inscription au tableau dans la salle de notre cours sur les compétences émotionnelles, 2013

Le paradoxe de notre époque est que nous nous noyons dans l’information, tout en restant affamés de sagesse. Et pourtant, celle-ci est souvent considérée avec une certaine condescendance. Les sciences humaines enseignent le raisonnement critique, elles enrichissent également notre esprit et notre portefeuille. Premièrement, les arts libéraux offrent aux étudiants les compétences interpersonnelles et de communication qui sont extrêmement précieuses dans le monde du travail, surtout accompagnées de compétences techniques. Une éducation dans laquelle les arts libéraux sont présents est une clé de succès dans l’économie du 21 e siècle. Le retour aux pures compétences techniques est dépassé, la place est à ceux qui combinent les compétences douces – excellence dans la communication et les relations avec les autres – et les compétences dures. Celui qui a étudié l’informatique, l’économie, la psychologie ou d’autres sciences aura de la valeur et bénéficiera d’une grande flexibilité professionnelle. Nous avons besoin des deux pour maximiser notre potentiel. Une formation de base en biologie, en informatique, en physique, pourra être enrichie par des cours sérieux en histoire, par exemple. Notre société a besoin de personnes formées dans les sciences humaines et qui soient capables d’aider à la prise des décisions politiques justes, sages.

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25/03/2017

Nos émotions sont nécessaires

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(Photo- Edisto Beach, Caroline du Sud, juillet 2016)

Une grande part de l’expérience émotionnelle humaine consiste à exprimer des émotions, positives ou négatives. Dans des circonstances similaires, certains restent calmes et aimables, d’autres peuvent élever la voix, ou avoir une réaction agressive. Néanmoins, les personnes un peu directes, même si elles sont désagréables, s’avèrent très efficaces. Cette agilité psychologique favorise une approche plus effective. Il est fort possible que nous évitions une telle stratégie parce que nous considérons que ce n’est pas bien d’être négatif. Nous pensons que les personnes agressives ou désagréables ne sont pas des gens bien, et nous ne voulons pas en faire partie. La bonne nouvelle est que tout un panel de la négativité -de la bonne négativité- n’a rien à voir avec être un pauvre type. Les émotions négatives peuvent nous aider à gérer une situation. Parfois, l’anxiété et le risque calculé mènent à la solution souhaitée. Les recherches ont montré que les personnes d’humeur plutôt dépressive avaient tendance à observer davantage de détails. Surtout quand il s’agit de déchiffrer les expressions faciales, les moindres changements dans le comportement sont observés, des choses que nous ne remarquons pas si nous sommes de bonne humeur. Personnellement, je sais que parfois l’effort d’être aimable, au lieu de rester juste neutre, factuelle, m’empêche de concentrer entièrement mon attention sur tous les éléments d’une situation précise.

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11/03/2017

La dopamine

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(Photo- Paris, le jardin des Tuileries, le 2 mars 2017)

Le cerveau humain reste une matière encore très mystérieuse, malgré d’énormes progrès enregistrés dans le domaine des neurosciences et des technologies médicales. Aujourd'hui, les chercheurs peuvent observer l’activité du cerveau et de ses 100 milliards de neurones, en phase de réflexion. Le cortex, c’est le siège de la conscience, le système limbique, c’est le siège de nos émotions. Les idées, les projets, les formulations complexes et le sens moral viennent des lobes frontaux, une mince couche de neurones à l’avant du cortex. Certaines parties des lobes temporaux gèrent la mémoire à long terme et disent qui on est. Les lobes pariétaux coordonnent les mouvements et les lobes occipitaux et temporaux analysent ce qu’on voit et ce qu’on entend.

Les chercheurs s’intéressent à certains états hors du commun de la conscience, ou états modifiés de conscience, dans la mesure où ceux-ci ont un lien avec la créativité, la joie, la récompense. On sait que la créativité est une fonction gérée par les réseaux de neurones des lobes frontaux, dont l’activité dépend de la stimulation par la libération de dopamine. Plus la libération de dopamine est importante, plus on devient créatif. Cela s’explique par le fait que les réseaux de neurones des lobes frontaux ont accès à la mémoire à long terme située à l’arrière du cerveau. Cela signifie que des idées, des suppositions qui n’étaient pas connectées auparavant, vont se trouver connectées par cette stimulation, et que des idées qui n’ont jamais été pensées vont être pensées. C’est notre cerveau qui détermine ce pour quoi nous nous passionnons ou non, car il calcule en permanence en termes d’efficacité- si cela vaut la peine de faire un effort. La dopamine agit sur le système qui gère la créativité et sur celui qui gère la personnalité, elle est liée à la récompense, puisque c’est l’espoir d’une récompense qui stimule la libération de dopamine, et ce circuit est essentiel.

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