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01/08/2017

Astuces basiques de notre cerveau

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(Photo- Chemins de Fer de Provence, Nice)

Il existe des milliers de techniques psychologiques pouvant nous aider à nous sentir mieux et à apprendre à nous réjouir de chaque nouvelle journée. Voyons ce qu’en dit notre corps lui-même, d'après les neuroscientifiques qui, eux, savent parfaitement quand et pourquoi notre cerveau nous fait éprouver une sensation de satisfaction.  

Apprendre à dire merci. Lorsque nous remercions une personne, ou le destin, pour quelque chose, nous nous concentrons sur les aspects positifs de la vie. Des études menées ont montré la relation qui existe entre la gratitude et le bien-être subjectif. La pensée reconnaissante améliore l’humeur, la gratitude étant un trait affectif important pour le bien-être subjectif. Les souvenirs agréables déclenchent la production de sérotonine dans la région du cortex antérieur cingulaire. Cette technique est souvent utilisée dans le traitement de la dépression.

Résoudre un seul problème à la fois. Notre cerveau n’arrête jamais de chercher des solutions à chaque problème qui nous préoccupe, ce qui lui fait dépenser énormément d’énergie. C’est pourquoi, quand le cerveau fatigue et que le problème n’a pas trouvé de solution, nous nous sentons anxieux et agacés. D’autre part, pour chaque décision réussie, notre cerveau se gratifie lui-même avec une dose de neurotransmetteurs qui apaise le système limbique, et nous aide, encore une fois, à regarder le monde sous un meilleur jour. Il est donc réellement utile d’essayer de traiter un seul problème à la fois.

Ne pas refouler les choses. Parler de ce qui nous tracasse. Traverser une situation désagréable ou pénible sans en parler, et parler de cette situation, les deux font appel à deux régions distinctes du cerveau. Dans cette dernière possibilité, les émotions négatives ont moins d’impact sur notre bien-être. Chaque fois que nous parlons d’une situation difficile, notre cerveau déclenche une production de sérotonine et réussit même à trouver à cette situation des côtés positifs.

Toucher et embrasser. Pour les humains, l’interaction sociale est vraiment importante. Différentes formes de soutien physique, toucher et embrasser, peuvent accélérer le rétablissement après une maladie. Si nous enlevons l’interaction tactile de notre vie, notre cerveau va percevoir cette absence de la même manière qu’il perçoit la souffrance physique, parce que les mêmes régions dans le cerveau s’activent dans les deux cas. En revanche, cela déclenche le processus qui affecte notre humeur et contribue au développement de la dépression.

Apprendre, apprendre, et encore apprendre. Pour le cerveau, acquérir des connaissances signifie s’adapter constamment à un environnement en changement. Par ce processus, notre cerveau se développe et il récompense avec de la dopamine, l’hormone de la joie, ses propres efforts pour absorber et pour traiter l’information nouvelle. Si nous souhaitons être heureux, n’hésitons pas à apprendre des choses nouvelles.

Faire du sport. L’activité physique représente un stress pour le corps, mais dès que ce stress prend fin, notre corps reçoit une récompense: une dose d’endorphines, libérées par la glande pituitaire. L’effet ressemble à celui que procurent les opiacées (la morphine), qui diminuent la douleur et améliorent l’humeur. Nous n’avons pas besoin de courir le marathon pour arriver à ce résultat, même une marche banale peut faire des merveilles ! On sait que beaucoup d’écrivains et de compositeurs considèrent la marche comme indispensable à leur créativité.

Essayer toujours d’avoir un bon sommeil. Pour cela, nous devons nous protéger les yeux avec un masque, afin que notre cerveau soit dans le noir et qu’il secrète de la mélatonine, une hormone qui ralentit les processus dans le corps, l’aidant ainsi à refaire et à améliorer le niveau de sérotonine dans l’hypothalamus. Si le cerveau détecte un changement dans l’éclairage, il déclenche et libère l’hormone du stress qui éveille rapidement le corps. Un bon sommeil dans le noir, de 6-8 heures par jour est important.

Planifier des attentes agréables. Le processus d’attendre quelque chose d’agréable est similaire au mécanisme du réflexe salivaire. Notre cerveau en réalité fait l’expérience du plaisir simplement en anticipant l’événement agréable. C’est pourquoi nous sommes impatients de compter les minutes ou les heures qui nous séparent d'un moment spécial –un anniversaire, un mariage, rencontrer un ami, la fin d’une longue journée de travail…

 

Adaptation de l’article: 8 tips from neuroscientists on how to become perfectly happy 

17/07/2017

Le TSPT

livre, littérature, psychologie, mémoire, traumatisme, traitement(Photo- Promenade des Anglais, Nice)

L’altération des souvenirs factuels et émotionnels des traumatismes est au premier rang des recherches et des technologies en cours dans le domaine des sciences de la mémoire, note l’écrivain Wendy Walker dans une note à la fin de son roman Tout n’est pas perdu (All is not forgotten). Des scientifiques ont réussi à altérer des souvenirs factuels et à atténuer leur impact grâce aux médicaments et aux thérapies décrits dans ce livre, et ils continuent de chercher la drogue qui les ciblera et les effacera complètement. Si l’intention originale des traitements qui altèrent la mémoire était de soigner les soldats sur le terrain et d’atténuer les manifestations du TSPT, leur utilisation dans le monde civil a déjà commencé –et elle sera probablement extrêmement controversée.  

Le psychiatre (qui est le narrateur dans le roman) offre au lecteur d’intéressantes explications sur le fonctionnement de la mémoire et sur les nouveaux traitements du syndrome post-traumatique. Dans une note précédente publiée sur ce site, on trouvera quelques références sur les faux souvenirs et sur les blessures émotionnelles. Mais parce que souvent le biais de la littérature est meilleur professeur, j’ai réuni des extraits du roman de Wendy Walker dans un document qui peut être lu ICI. 

 
 

29/06/2017

Minimiser les expériences douloureuses

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(Photo- Vue de Nice, à Cimiez)

Cette pratique hebdomadaire se veut pragmatique. Il ne s’agit pas de nier ou d’éloigner les expériences désagréables ou douloureuses. Il s’agit de l’effet sur le corps, l’esprit, la relation avec ces expériences, et la mise en place de moyens pour les gérer et se défaire de leur enchevêtrement. Nous pouvons traiter avec gentillesse et douceur la base biologique de notre conscience (comme dit le poète Mary Oliver, « the soft animal of the body »), la protéger et l’apaiser, comme on fait avec un ami cher.

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30/05/2017

(Re)Lecture à propos du corps

philosophie, Michel Foucault, livre, histoire, sexualité

(Photo- Cannes, Festival du film 2017)

« L’homme occidental apprend peu à peu ce que c’est que d’être une espèce vivante dans un monde vivant, d’avoir un corps, des conditions d’existence, des probabilités de vie, une santé individuelle et collective, des forces qu’on peut modifier et un espace où on peut les répartir de façon optimale. Pour la première fois sans doute dans l’histoire, le biologique se réfléchit dans le politique ; le fait de vivre n’est plus ce soubassement inaccessible qui n’émerge que de temps en temps, dans le hasard de la mort et de la fatalité ; il passe pour une part dans le champ de contrôle du savoir et d’intervention du pouvoir. (…) L’homme, pendant des millénaires est resté ce qu’il était pour Aristote : un animal vivant et de plus capable d’une existence politique ; l’homme moderne est un animal dans la politique duquel sa vie d’être vivant est en question. »

Dans son Histoire de la sexualité (1976) le philosophe Michel Foucault analyse comment un certain type de savoir sur le sexe a été mis en discours, quels sont les rapports entre le pouvoir, le savoir et le sexe dans les sociétés occidentales, comment les procédés par lesquels la volonté de savoir relative au sexe, qui caractérise l’Occident moderne, a fait fonctionner les rituels de l’aveu dans les schémas de la régularité scientifique. Les rappels chronologiques sont là pour expliquer que l’essor du capitalisme et une nouvelle éthique du travail ont permis l’évolution vers des nouvelles techniques pour maximaliser la vie, vers une intensification du corps, vers une problématisation de la santé et de ses conditions de fonctionnement.

« Il s’agit moins d’un discours sur le sexe que d’une multiplicité de discours produits par toute une série d’appareillages fonctionnant dans des institutions différentes. Le Moyen Age avait organisé  autour du thème de la chair et de la pratique de la pénitence un discours assez fortement unitaire. Au cours des siècles récents, cette relative unité a été décomposée, dispersée, démultipliée en une explosion de discursivités distinctes, qui ont pris forme dans la démographie, la biologie, la médecine, la psychiatrie, la psychologie, la morale, la pédagogie, la critique politique. (…) Depuis la pénitence chrétienne jusqu’à aujourd’hui, le sexe fut matière privilégiée de confession. (…) L’aveu a été, et demeure encore aujourd’hui, la matrice générale qui régit la production du discours vrai sur le sexe. »

Voici quelques extraits mis en PDF.