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01/07/2025

Archives pour les vacances (juillet)

Archives blog,  stress, émotions, connaissance, bonne humeur

(Photo- Laurier-rose à Nice)

Des chercheurs ont représenté en couleurs la manière dont nos émotions affectent nos corps. L'image a, comme on le sait bien, un impact plus rapide que le mot, puisque plus accessible. Mais déjà Spinoza nous apprend que l'âme humaine ne peut se connaître qu'à travers les affections du corps ("en tant qu'elle perçoit les idées des affections du Corps").

Le fonctionnement de nos cellules est un mécanisme vital et fascinant. Nos cellules pensent, elles sont nous-mêmes, elles aiment, elles souffrent, elles ont une conscience, elles représentent notre autodéfense.

Nous savons à présent que nous pouvons agir sur nos émotions, et que nous pouvons activer notre machine cérébrale à fabriquer des antidépresseurs naturels. En changeant notre mode de vie et de pensée, nous changeons aussi les hormones de notre cerveau. Il n’est pas si difficile de faire baisser l’hormone du stress, l’adrénaline, et d’augmenter l’hormone de la bonne humeur, la sérotonine. L’humeur n’est pas seulement une question de psychologie, la bonne humeur agit sur tous les organes et elle ne dépend pas que de l’esprit. Elle protège aussi bien de la dépression que de la démence, des maladies du cœur que des douleurs, des infections et des maladies inflammatoires.

01/11/2020

Nos deux systèmes de pensée

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J’ai écrit cette note en pensant à Samuel Paty, le professeur français d’histoire-géographie décapité le 16 octobre 2020 par la barbarie pour avoir voulu enseigner la pensée libre et critique.

 

« Un signe, ça a un sens  -halte, avancez, trouvez, etc. Le signe pense à ta place, il te donne un ordre. Un symbole, par contre, ça traduit une idée, un processus, une entité physique (…). Le symbole ne se lit pas tel quel, c’est quelque chose qui va au-delà de ce qu’on a sous les yeux, alors que le signe n’a qu’un sens. (…) Alors que le signe pense à ta place, le symbole te demande de réfléchir par toi-même. C’est l’abstrait contre le littéral, en quelque sorte. » (Nicolas Obregon, Blue Light Yokohama, Editions Calman Lévy, 2018)

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01/10/2019

La peur

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(Photo- Livre)

Nous savons maintenant, depuis quelques décennies, que "le cortex préfrontal a perdu son leadership", comme l’affirme, avec humour, Antonio Damasio, dont les travaux en neurosciences sont bien connus. Notre corps envoie en permanence des signaux physiques émotionnels au cerveau (les marqueurs somatiques) pour l’alerter. Ce sont eux qui facilitent la prise de décision en cas de peur. Il existe un circuit lent pour le raisonnement, un circuit rapide pour les émotions : l’interaction de nos deux routes cérébrales détermine chacun de nos choix. Le cerveau émotionnel (la route basse) réagit en quelques millisecondes à un stimulus émotionnel pour produire une première réaction instinctive, une émotion, qui permet à l’individu de se faire une opinion expresse sur une situation donnée (en 500 millisecondes, une première impression: j’aime/j’aime pas). Le cerveau rationnel (la route haute) réagit après-coup pour contextualiser l’émotion et la réguler.

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01/10/2018

Cerveau et comportement

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(Photo- La vitrine)

L’émotion, la cognition et le comportement forment le triangle d’or des neurosciences sciences cognitives, qui se proposent d’expliquer la personne humaine par la connaissance du cerveau. Mais nous savons que déjà la philosophie, l’art, la littérature ont porté, au fil des siècles, une réflexion constante sur l’homme en tant que corps, âme, esprit, être de parole et de relation.

Spinoza : « L’âme est un certain mode déterminé du penser et ainsi ne peut être une cause libre, autrement dit, ne peut avoir une faculté absolue de vouloir ou de non vouloir ; mais elle doit être déterminée à vouloir ceci ou cela par une cause, laquelle est aussi déterminée par une autre, et cette autre l’est à son tour par une autre, etc. »

E.M. Cioran : « N’importe quel malade pense plus qu’un penseur. La maladie est disjonction, donc réflexion. Elle nous coupe toujours de quelque chose et quelquefois de tout. Même un idiot qui éprouve une sensation violente de douleur dépasse l’idiotie ; il est conscient de sa sensation et se met en dehors d’elle, et peut-être en dehors de lui-même, du moment qu’il sent que c’est lui qui souffre. Semblablement, il doit y avoir, parmi les bêtes, des degrés de conscience, suivant l’intensité de l’affection dont elles pâtissent. »

« Penser, c’est courir après l’insécurité, c’est se frapper pour des riens grandioses, s’enfermer dans des abstractions avec une avidité de martyr, c’est chercher la complication comme d’autres l’effondrement ou le gain. Le penseur est par définition âpre au tourment. »

« Depuis toujours je me suis débattu avec l’unique intention de cesser de me débattre. Résultat : zéro. Heureux ceux qui ignorent que mûrir c’est assister à l’aggravation de ses incohérences et que c’est là le seul progrès dont il devrait être permis de se vanter. »

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