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Management/Marketing

  • Le travail, toujours...

    travail, IA, emplois, nouvelles compétences, santé psychologique

    (Photo- Nice, le jardin Alsace Lorraine)

    Pour Freud, le travail n’est pas une thérapie au sens strict, bien sûr (la thérapie étant la psychanalyse elle-même), mais plus qu’un remède, il est l’un des deux piliers de la vie adulte saine : « l’homme normal peut aimer et travailler » (lieben und arbeiten). Il le considérait l’une des principales sources de satisfaction réaliste et un puissant mécanisme de sublimation contre la souffrance et l’agressivité. Le travail est un exutoire, il permet de dériver l’énergie pulsionnelle vers des buts socialement valorisés et non sexuels, ce qui est essentiel pour la vie civilisée et l’équilibre psychique (c’est ce qu’il explique dans Malaise dans la culture, 1930). Par le travail, nous nous confrontons au principe de réalité, en renonçant à la gratification immédiate du principe de plaisir (lié au Ca) et en mobilisant le Moi (la partie organisée et rationnelle) pour atteindre des objectifs concrets. Et puisque la souffrance a trois sources - la nature, la fragilité de notre corps, les relations avec les autres -, le travail nous permet de détourner l’attention des douleurs de la vie, de nous ancrer dans la réalité et la nécessité sociale et de gagner notre vie, en réduisant l’angoisse de la nécessité.

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  • La motivation

    theorie de la motivation, besoins psychologiques, compétences émotionnelles

    (Photo -Les roses devant la Bibliothèque Romain Gary)

    La motivation fait l’objet d’un large champ de recherches et, à l’heure actuelle, on ne peut parler d’une seule théorie, mais d’un ensemble de mini théories qui s’affinent et se complètent. L’approche la plus pertinente est la Théorie de l’Autodétermination (TAD), développée par Edward L. Deci et Richard M. Ryan. Bien que la théorie initiale ait été formulée dans les années 1980, elle se distingue des théories plus anciennes (comme la pyramide des besoins de Maslow ou les théories basées sur les récompenses et les punitions) par son approche plus humaine et plus nuancée, et elle est continuellement mise à jour. 

    Elle fait une distinction cruciale entre la motivation intrinsèque (faire une activité pour le plaisir qu’elle procure) et la motivation extrinsèque (faire une activité pour obtenir une récompense ou éviter une punition), tout en mettant l’accent sur l’importance de la motivation intrinsèque pour le bien-être et la performance à long terme. La satisfaction de trois besoins psychologiques universels et innés influence la motivation intrinsèque : l’autonomie (le besoin de se sentir à l’origine de ses propres actions et d’avoir le choix), la compétence (le besoin de se sentir efficace et capable d’accomplir des tâches), l’appartenance sociale ou la relation (le besoin de se sentir connecté et en relation avec les autres. Bien entendu, la théorie étudie aussi le continuum entre l’amotivation (absence de motivation) et la motivation intrinsèque, en passant par la motivation extrinsèque. Il faut préciser que plus la motivation est autodéterminée, c’est-à-dire plus proche de la motivation intrinsèque, plus les résultats en termes de persistance, créativité, bien-être sont positifs. La Théorie de l’Autodétermination trouve une large application dans les domaines les plus divers (le management, l’éducation, le sport, le design de jeux vidéo), elle a une approche holistique (elle prend en compte l’environnement, le sentiment d’appartenance et bien-être psychologique de l’individu), et elle validée scientifiquement par de nombreuses études empiriques qui ont confirmé ses principes. C’est donc une théorie robuste et respectée dans le milieu scientifique, qui offre une perspective riche et pratique pour comprendre ce qui pousse les individus à agir.  

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  • My Gemini

    ia,gemini,llm open-source,contenu

    (Photo- Des primevères réelles)  

    On peut maintenant installer une IA sur son Smartphone également. Mon Sony m’a notifié que l’application Gemini était disponible pour le système Androïd, alors, je l’ai téléchargée et je l’ai même testée. Je lui ai demandé de m’apporter deux-trois réponses, et ensuite de produire un contenu (il figure à la fin de la note). Bien entendu, il faut apprendre à donner une instruction et fournir des données à une IA afin que celle-ci puisse générer du contenu, un texte, une image, une vidéo. Autrement dit, il faut apprendre à prompter. Je vais donc résumer ce qu’a donné ma recherche sur le sujet.

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  • Estime de soi et licenciement

    licenciement,estime de soi,résilience

    (Photo- Nice, les couleurs du matin)

    Dans un enregistrement vidéo, le psychiatre Christophe André résume les trois composantes principales de l’estime de soi.

    En imaginant l’estime de soi comme une sorte de cocktail, on pourra dire que le premier tiers de ce cocktail est la partie qui dépend de nos actions qui la nourrissent, qui l’alimentent, c’est-à-dire faire des choses qui marchent : être bon dans un sport, à son travail, réussir un bricolage, faire pousser des tomates, etc. Tous les petits succès concrets, matériels, nourrissent l’estime de soi. C’est ce qu’on appelle l’agentivité, le sentiment de pouvoir agir sur le monde matériel.

    Le deuxième tiers de ce cocktail, c’est le sentiment d’être apprécié par les autres, et cette nourriture de l’estime de soi est capitale. Nous avons besoin de sentir que les autres nous respectent, nous estiment, nous aiment, parfois nous admirent, mais l’admiration n’est qu’un petit bout de ce sentiment de relation positive aux autres. D'après certains chercheurs, l’estime de soi est une nourriture très importante pour le sentiment de relation positive aux autres: le sentiment de popularité, le sentiment de reconnaissance, d’exister aux yeux des autres, d’exister positivement.

    La troisième partie du cocktail, c’est l’acceptation inconditionnelle. L’amour inconditionnel de soi. Cela se résume ainsi: quoi que je fasse, même si j’échoue, même si j’ai l’impression que personne ne m’aime, j’ai quand même de la valeur. Je vaux quand même quelque chose et je dois me respecter. Nous avons besoin de toutes ces trois composantes dans notre vie. Quand ça se passe moins bien avec les autres ou quand nous ratons des choses, notre estime de soi se rabougrit un peu, mais il est important d’avoir ce noyau dur et pouvoir se dire: Même mal-aimé, même en échec, ne te jette pas à la poubelle.

    J’ai eu l’occasion de réfléchir à nouveau à ces aspects en apprenant la manière dont une grande compagnie organise deux vagues de licenciements, au cours de cette année. La stratégie de la compagnie est justifiée, en soi, disons simplement que, dans un contexte économique peu favorable, ses coûts augmentent et ses bénéfices diminuent, malgré un chiffre d’affaire toujours impressionnant, de l’ordre de plusieurs dizaines de milliards. Et puisque la compagnie ne peut licencier les ouvriers auxquels elle a déjà accordé une augmentation suite à la pression des syndicats, elle met en œuvre un plan qui vise des cadres, quelques milliers de personnes. On introduit des IA, là où cela est possible, mais la quantité de travail sera répercutée en grande partie sur ceux qui vont conserver leur poste. Cela pour le mécanisme. Voici pour la méthode : les cadres (des managers, des chefs de projets) reçoivent par e-mail en début de semaine (lundi) la notification que leur poste va être supprimé en fin de semaine (vendredi). Ils ne sont pas informés ou préparés plus que ça. Bien entendu, tout le monde est au courant depuis quelques mois que tel pourcentage du personnel devra disparaître, mais les positions ne sont pas mentionnées. Dans la plupart des cas, il est question de gens ayant 25-30 années de service dans la compagnie. Bien sûr, ils partent avec plusieurs mois de salaire (ils ont un salaire plutôt confortable) et ils auront une assurance santé prévue pour cette situation intermédiaire, avant de pouvoir retrouver un emploi.

    Mais je ne peux m’empêcher de penser que la méthode est assez brutale, et que ces cadres, bien que normalement résilients ou aguerris, car formés dans un environnement compétitif par définition, devront avoir une forte estime de soi pour mobiliser leurs forces, se remettre en condition et proposer (lire vendre) leurs compétences. Ils trouveront vite, me rassure-t-on, le marché du travail en question est extrêmement dynamique, le chômage n’est pas élevé, l’optimisme est la règle…

    Sur l’estime de soi, cette note de l’année dernière :

    http://www.cefro.pro/archive/2023/04/27/l-estime-de-soi-6440369.html