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01/09/2018

Le sociomètre, notre jauge psychologique

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(Photo- Nice, août 2018, premier feu d'artifice depuis l'attentat terroriste du 14 juillet 2016)

Dans une approche interpersonnelle, le soi est une construction sociale façonnée au travers des échanges avec les autres. Trois courants majeurs jalonnent cette approche:

1) l’interactionnisme symbolique est basé sur l’influence du regard des autres (la personne intègre les opinions d’autrui, en faisant siennes les valeurs et les opinions d’autrui significatifs –il y a quatre autrui significatifs: les parents, les enseignants, les camarades de classe, les amis proches). Nous sommes ce que les autres pensent de notre apparence, de notre  caractère, de nos faits et gestes. Dès la première enfance, les individus se miroitent dans les yeux des autres et construisent un soi qui est congruent avec ces évaluations (chacun a son miroir qui permet à l’autre de se voir). Nos conjectures sur ces miroirs dépendent des qualités que nous attribuons à ces individus

2) l’approche additive combine les approches intrapersonnelle et interpersonnelle: l’analyse de la relation entre sa propre compétence et ses propres aspirations à être compétent. L’importance des parents pour la formation de l’Estime chez l’enfant est cruciale: l’existence de standards forts et clairs (règles et limites de comportement, avec liberté, latitude, respect à l’intérieur).

3) l’approche évolutionniste a conceptualisé l’Estime de soi en termes interindividuels, en se fondant sur les observations de la biologie évolutionniste appliquées à la psychologie: les êtres humains ont développé un mécanisme bio-psychologique qui les a conduits à éviter le rejet interpersonnel pour être acceptés par le groupe, ils ont développé une aversion au rejet et à l’abandon, ainsi qu’un système de décodage des menaces. 

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02/07/2018

Pour une relecture (2)

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(Photo- La mer à Juan-les-Pins)

 

CEFRO vous propose trois notes antérieures:

Re (Lectures) sur la volonté

Le courage de changer (1)

Le courage de changer (2)

 

et un article qui résume certaines des connaissances actuelles sur l’empathie, paru dans Les Echos : L’empathie, une affaire de biologie 

01/06/2018

Le besoin de narration

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(Photo- Dans la bibliothèque de Greenville

Le récit est essentiel à toute société humaine et les théoriciens évolutionnistes essaient de comprendre pourquoi. L’approche littéraire évolutionniste a montré que l’on pouvait retrouver beaucoup d’éléments communs à l’intrigue dans les machinations de nos cousins primates, les bonobos. La plus ancienne ouvre littéraire connue est l’Epopée de Gilgamesh, gravée sur des tablettes babyloniennes il y a 4.000 ans. Ce qui est surprenant, c’est qu’elle soit lue encore de nos jours et que certains de ses éléments de base, comme la romance masculine, puissent se retrouver dans beaucoup de récits populaires depuis. Les spécialistes du « Darwinisme littéraire » se demandent ce qui fait une bonne fiction, et pourquoi certains récits, de « L’Odyssée » à « Harry Potter », ont un tel succès populaire. Les peintures rupestres dans la grotte Chauvet et la grotte de Lascaux, en France, il y a 30.000 ans, décrivent des scènes dramatiques qui devaient être probablement accompagnés d’un récit oral.

Le besoin de narration et même la dépendance à la fiction sont à ce jour scrutés dans une perspective neurocognitive, comportementale. Le biologique, le psychologique, le social sont interdépendants. L’homme se distingue de l’animal par sa capacité à raconter des histoires, la narration étant la plus puissante forme de communication. Notre cerveau fonctionne comme un mécanisme narratif. Les psychologues et les théoriciens littéraires ont identifié un nombre de bénéfices attribués à la dépendance narrative. L’idée unanimement acceptée est que la narration est une forme du jeu cognitif qui aiguise notre esprit, en nous permettant de simuler la réalité autour de nous et d’imaginer des stratégies, particulièrement dans des situations sociales. Le récit nous apprend des choses sur les autres, il est également un exercice d’empathie et de la théorie de l’esprit. Les images du cerveau ont montré que l’écoute ou la lecture de récits activaient des régions du cortex impliquées dans le traitement des informations sociales et émotionnelles. Plus on lit de la fiction, meilleure sera notre empathie envers les autres.

Dans son livre Pourquoi lire les classiques?, Italo Calvino explique que ces lectures peuvent avoir, dans la jeunesse, des vertus formatrices parce qu’elles donnent une forme à nos expérience futures, « en leur fournissant des modèles, des termes de comparaison, des schémas de classification, des échelles de valeur, des paradigmes de beauté ». Ces relectures, à l’âge mûr, nous permettent de retrouver ces constantes qui font partie de nos mécanismes intérieurs. Il finit son article, qui est un beau plaidoyer pour la lecture, en citant Cioran : « Alors qu’on préparait la ciguë, Socrate était en train d’apprendre un air de flûte. "A quoi cela servira-t-il ? lui demanda-t-on. – A savoir cet air avant de mourir.’’ » (Des extraits dans ce document PDF).

 

Références: Our fiction addiction

Les bons récits

Psychologie et mythologie 

Le récit, c'est la vie

Activité Erasmus+

01/05/2018

Neurosciences, management, bouddhisme

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(Photo Nice- Jardin Albert Ier)

Avec les neurosciences et les sciences cognitives, un nouveau type de société semble prendre forme : celle de l’individu capable, qui dépasse ses limites, qui augmente sa propre valeur par le travail et l’échange, dans l’action. Dans cette société de l’autonomie, c’est le potentiel caché qui confère de la valeur à l’individualisme : tout devient possible, l’individu pourra transformer ses handicaps en atout par une création qui augmente sa valeur en tant que personne. Ainsi que le prouve l’explosion de recherches en la matière, les neurosciences sont devenues profondément sociales. Le cerveau humain est l’objet le plus complexe, l’organe le plus élaboré et le plus abouti dans l’évolution des espèces, il est aussi un système évolutif en constante transformation dont la principale fonction est l’anticipation ou la reconnaissance, un simulateur d’action, un générateur d’hypothèses dont la propriété principale est la décision. Le cerveau est beaucoup plus en relation avec le reste du corps qu’avec le monde extérieur, et le comportement, qui inclut les pensées, les émotions et les actions, est principalement conditionné par les mécanismes cérébraux. Une nouvelle articulation se met en place entre les neurosciences et les psychologies comportementales et cognitives (ou sciences comportementales) pour expliquer non seulement les pathologies et la souffrance psychique, mais également les questions liées au bien-être et à l’amélioration de performances individuelles

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