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01/07/2021

Le rêve -mécanisme et interprétation (II)

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(Photo- Antibes, le Port)

La question de l’interprétation des rêves nous plonge d’emblée au sein d’une confrontation millénaire entre deux conceptions : l’une, plutôt traditionnelle, pour laquelle dans le rêve, les êtres, les invisibles non humains, les divinités, les morts, véhiculent un message à la personne sur son avenir immédiat, et l’autre, d’abord philosophique, aujourd'hui « scientifique », pour laquelle le rêve est le reste du mouvement chaotique et aléatoire surgissant des profondeurs, et la signification qu’on lui attribue est une illusion. Entre ces deux extrêmes, une conception a occupé durant près d’un siècle le devant de la scène : la psychanalyse. L’onirologie, ou l’étude des rêves, a été influencée par les théories de Freud sur le développement psycho-sexuel. Pour Freud, les rêves exprimaient des désirs refoulés provenant d’expériences traumatisantes vécues dans la petite enfance. Au cours des dernières décennies, l’imagerie cérébrale et la recherche comportementale ont apporté un souffle nouveau à ce domaine d’étude, en nous éclairant sur les mécanismes qui sous-tendent les rêves.

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01/06/2018

Le besoin de narration

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(Photo- Dans la bibliothèque de Greenville

Le récit est essentiel à toute société humaine et les théoriciens évolutionnistes essaient de comprendre pourquoi. L’approche littéraire évolutionniste a montré que l’on pouvait retrouver beaucoup d’éléments communs à l’intrigue dans les machinations de nos cousins primates, les bonobos. La plus ancienne ouvre littéraire connue est l’Epopée de Gilgamesh, gravée sur des tablettes babyloniennes il y a 4.000 ans. Ce qui est surprenant, c’est qu’elle soit lue encore de nos jours et que certains de ses éléments de base, comme la romance masculine, puissent se retrouver dans beaucoup de récits populaires depuis. Les spécialistes du « Darwinisme littéraire » se demandent ce qui fait une bonne fiction, et pourquoi certains récits, de « L’Odyssée » à « Harry Potter », ont un tel succès populaire. Les peintures rupestres dans la grotte Chauvet et la grotte de Lascaux, en France, il y a 30.000 ans, décrivent des scènes dramatiques qui devaient être probablement accompagnés d’un récit oral.

Le besoin de narration et même la dépendance à la fiction sont à ce jour scrutés dans une perspective neurocognitive, comportementale. Le biologique, le psychologique, le social sont interdépendants. L’homme se distingue de l’animal par sa capacité à raconter des histoires, la narration étant la plus puissante forme de communication. Notre cerveau fonctionne comme un mécanisme narratif. Les psychologues et les théoriciens littéraires ont identifié un nombre de bénéfices attribués à la dépendance narrative. L’idée unanimement acceptée est que la narration est une forme du jeu cognitif qui aiguise notre esprit, en nous permettant de simuler la réalité autour de nous et d’imaginer des stratégies, particulièrement dans des situations sociales. Le récit nous apprend des choses sur les autres, il est également un exercice d’empathie et de la théorie de l’esprit. Les images du cerveau ont montré que l’écoute ou la lecture de récits activaient des régions du cortex impliquées dans le traitement des informations sociales et émotionnelles. Plus on lit de la fiction, meilleure sera notre empathie envers les autres.

Dans son livre Pourquoi lire les classiques?, Italo Calvino explique que ces lectures peuvent avoir, dans la jeunesse, des vertus formatrices parce qu’elles donnent une forme à nos expérience futures, « en leur fournissant des modèles, des termes de comparaison, des schémas de classification, des échelles de valeur, des paradigmes de beauté ». Ces relectures, à l’âge mûr, nous permettent de retrouver ces constantes qui font partie de nos mécanismes intérieurs. Il finit son article, qui est un beau plaidoyer pour la lecture, en citant Cioran : « Alors qu’on préparait la ciguë, Socrate était en train d’apprendre un air de flûte. "A quoi cela servira-t-il ? lui demanda-t-on. – A savoir cet air avant de mourir.’’ » (Des extraits dans ce document PDF).

 

Références: Our fiction addiction

Les bons récits

Psychologie et mythologie 

Le récit, c'est la vie

Activité Erasmus+

20/12/2017

Joyeuses Fêtes!

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Joyeux Noël! Merry Christmas! 

(Photo -Aux Galeries Lafayette, Nice

Le récit est l’une des formes les plus universelles et les plus puissantes du discours et de la communication humaine. Notre esprit fonctionne comme un mécanisme narratif, le récit sous-tend toute notre existence, sa forme narrative est liée à l’entrée dans la culture. Il représente une façon imaginaire d’explorer le monde. Notre capacité à restituer l’expérience en termes de récit n’est pas seulement un jeu d’enfant : « c’est un outil pour fabriquer de la signification, qui domine l’essentiel de notre vie au sein d’une culture », affirme Jerome Bruner, l’un des fondateurs de la psychologie cognitive. (Les bons récits ; Le récit, c’est la vie)

En 1950, Raymond Chandler écrit dans son Essai sur le roman policier:

"Tout ce qui est écrit avec vie exprime cette vie ; il n’y a pas de sujet ennuyeux, rien que des auteurs ennuyeux. Tout lecteur s’évade de son monde pour passer de l’autre côté de la page imprimée. On peut discuter de la qualité de ce rêve, mais il est devenu une nécessité vitale. Tout homme doit échapper de temps à autre au rythme mortel de ses pensées." 

Voici plus loin quelques extraits de Simple comme le crime (The Art of Murder):

 

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10/04/2017

Activité Erasmus+

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(Photo -Avril 2017)

Activité Erasmus+ proposée pour 2017

« Chaque personne représente une histoire à raconter »

 Techniques et pratiques narratives

 A.  Intervention

L’approche narrative considère que ce sont nos récits sur notre expérience qui donnent forme à notre vie et à notre identité. Cela s’applique aux individus et aux organisations également. 

Le récit est un mécanisme universel. Par l’expérience et le souvenir, la mémoire construit notre personnalité et garantit notre identité, mais notre intelligence émotionnelle est aussi une intelligence narrative. Tout le bonheur et tout le malheur humain prennent la forme de l’action. Une histoire (vécue, lue, entendue) est le récit cohérent d’une expérience émotionnelle ou l’imitation d’une action complète formant un tout.

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