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01/09/2022

L'amour, le plus puissant dynamisme

DSC_2576 (1).JPGLe livre l’Art d’aimer (The Art of Loving) d’Eric Fromm, paru en 1956 et en 1968 pour la traduction française, est un classique. Une autre édition en français a été publiée en 2015, et une nouvelle impression, réalisée à Barcelone, en ce mars 2022. C’est dans ce petit format que j’ai retrouvé, à la librairie de la Fnac, l’ouvrage que je connaissais déjà (il figure dans la Bibliographie de ma Thèse de doctorat soutenue il y a vingt-sept ans. Eric Fromm (1900-1980) est un éminent psychanalyste américain, d’origine juive allemande, membre de l’Ecole de Francfort. Dans la théorie de l’amour qu’il élabore, il ne partage pas l’idée de Freud qui voyait l’amour comme la sublimation de l’instinct sexuel. Pour lui, l’amour est un art, qui, comme tout art, requiert connaissance et effort.  

Le livre du psychanalyste américain est toujours d'actualité. Les années ’50 sont les années où la société de consommation est en plein essor, la vie est vue comme un lieu d’échange de biens, et l’amour en fait partie. Fromm écrit que l’homme moderne s’est constitué en marchandise, qu’il expérimente son énergie vitale comme un investissement dont il doit tirer le maximum de profit, compte tenu de sa cote sur le marché de la personnalité, qu’il est aliéné en lui-même, mais aussi vis-à-vis de ses semblables et de la nature. « Son but principal est d’échanger avantageusement ses habiletés, ses connaissances et toute sa personne, bref, son « paquet  de personnalité », avec d’autres amateurs, également à l’affût d’un échange équitable et avantageux. La vie n’a d’autre but que de se mouvoir, d’autre principe que l’échange équitable, d’autre satisfaction que de consommer. »

Plus de cinquante ans après, qu’est-ce qu’il écrirait sur notre société technologique de l’information ? Le principe des échanges est le même, mais les nouvelles variables, telles la distance, la dématérialisation, ont modifié encore plus les rapports humains. Mais revenons à cet ouvrage indispensable. Je l’ai résumé avec beaucoup de plaisir dans le document que vous pouvez lire ICI.

 

01/08/2022

Archives (La fiction comme thérapie)

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(Photo- Nice, coucher de soleil sur la Promenade des Anglais)

 

La littérature est la preuve que la vie ne suffit pas. (Pessoa)

La littérature : un coup de hache dans la mer gelée qui est en nous. (Kafka)

Ne lisez pas comme les enfants lisent, pour vous amuser, ni comme les ambitieux lisent, pour vous instruire. Non. Lisez pour vivre. (Flaubert)

Pour ce second mois de vacances, je vous propose la relecture d'une note de 2015: 

http://www.cefro.pro/archive/2015/06/14/la-fiction-comme-therapie.html

01/07/2022

Archives (Le besoin de narration)

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(Photo- Bougainvilliers en été)

Pour ce mois de vacances, je vous propose comme relecture cette note de 2018. Elle envoie à un document PDF avec des extraits d’Italo Calvino (« Pourquoi lire les classiques ? ») et, en fin de texte (Références), à quelques autres notes antérieures traitant de ce sujet.

Le besoin de narration et même la dépendance à la fiction sont à ce jour scrutés dans une perspective neurocognitive, comportementale. Le biologique, le psychologique, le social sont interdépendants. L’homme se distingue de l’animal par sa capacité à raconter des histoires, la narration étant la plus puissante forme de communication. Notre cerveau fonctionne comme un mécanisme narratif.

http://www.cefro.pro/archive/2018/05/31/le-besoin-de-narration.html

 

01/02/2022

Le travail: des routines brisées, un nouveau sens

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(Photo- Vers l'Aéroport international d'Atlanta, décembre 2021, sous une pluie battante)

Le paradigme de la passion du travail (Passion Paradigm) est apparu dans les années ’60, comme une réponse à un tas d’interrogations sur les normes sociales et culturelles, notamment parmi les jeunes, et il désigne une nouvelle manière de penser le rôle du travail dans la vie. Le psychologue humaniste Abraham Maslow avait appliqué sa théorie de la hiérarchie des besoins au travail, en considérant celui-ci comme la clé de l’épanouissement personnel et de la réalisation de soi. Maslow imaginait un monde où les individus trouvent une grande satisfaction dans leur travail, qui devient une activité sacrée. Les expériences émotionnelles qui entrent dans la passion du travail sont l’attirance, le plaisir, la motivation, la persévérance.

Bien entendu, le paradigme de la passion du travail a aussi ses parts d’ombre. Aimer son travail serait une recette pour se laisser exploiter. Une nouvelle religion fait son apparition: le culte du travail (workisme), responsable du burn-out et de la dépression, même parmi les employés le mieux payés. Les travailleurs sont amenés à accepter des conditions de travail nuisibles, un traitement médiocre de la part de leurs employeurs, et ont des attentes irréalistes d’eux-mêmes. Ils accordent la priorité au travail au détriment de leur famille, de leurs amis ou de leurs hobbies. Une surévaluation du travail fait regarder les autres qui ne travaillent pas comme paresseux, stupides ou pas dignes d’attention.

La pandémie de la Covid-19 a provoqué des mutations dans le monde du travail : les routines ont été brisées, et nous assistons au phénomène appelé la Grande démission (the Great Resignation).

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