Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

06/05/2014

Le bonheur et son business

 

011.jpgNous sommes tous d'accord qu'un état de bien-être (que parfois, en généralisant, on appelle bonheur, même si ces deux notions sont assez distinctes), affecte notre vie et notre santé. Conférences et séminaires, beaucoup plus nombreux aux US qu'en Europe, explorent les intersections innovantes entre le leadership et le bien-être (voici ici une étude sur la corrélation entre le bonheur et la réussite). La psychologie positive connaît un réel succès depuis presque une vingtaine d'années (des ouvrages de Seligman ont été traduits et publiés en France aussi..), et les mythes du bonheur se propagent allègrement, en se faisant une place dans notre conscience collective. Un de ces livres définit le bonheur comme consistant en émotions positives fréquentes et en une poursuite de buts tout au long de notre vie, quelque chose qui apporte plus de satisfaction que la réalisation d'objectifs matériels. Son auteur observe que nos conceptions du bonheur reposent sur nos expériences de vie, et que ce sont ces dernières qui nous poussent à sa recherche. Elle réalise une étude interculturelle sur les bénéfices du bonheur en analysant les réponses à 3 questions simples: Qu'est-ce qui rend les gens heureux? Combien le bonheur est-il important pour vous? Comment les gens peuvent-ils apprendre à mener des vies plus heureuses?
La science montre que nous devrions augmenter le quotient de bonheur de nos vies, car cela représente moins d'accidents cardiovasculaires, moins de décès prématurés, un système immunitaire plus résistant, des solutions plus créatives à nos problèmes. Bien entendu, il existe une composante génétique, et nous sommes programmés d'une certaine façon, le bonheur est finalement, un trait de personnalité, mais nous avons la capacité de nous adapter au positif  ("hedonic adaptation"), ainsi ce qui nous a rendus heureux à un moment donné, ne nous rend pas toujours heureux. Environ 40% de notre bonheur relèverait de notre seul pouvoir. En général, nous formulons notre bonheur en le liant à des événements précis: "quand" j'aurai des enfants, "quand" j'aurai un job, "quand" je rencontrerai la bonne personne, "quand" je serai riche, etc.. Il nous faudrait désapprendre la conception erronée de ce que le bonheur signifie, en réfléchissant plus profondément à notre idéal de vie.
 
Dans ce contexte, des instituts, des conseils, des organisations de santé s'empressent sur le marché avec le but affirmé d'aider les gens à réduire le stress, à gérer les émotions, à construire la résilience. Nous avons tous la capacité à être résilients face au changement ou à l'adversité, il faut seulement comprendre comment les interactions coeur/cerveau influencent la santé, le comportement, le bien-être. Il n'y a pas que des études, des livres, des conférences, des séminaires, mais aussi des jeux, des applications, comme celle-ci
Les nouvelles technologies facilitent énormément l'accès à la quantité appréciable d'information concernant la complexité du comportement humain à partir de la recherche sur le cerveau jusqu'à ses applications dans la santé, l'éducation, le business, les questions sociales. Cette information doit être transmise, partagée, comprise. C'est, d'ailleurs, ce que nous proposons avec CEFRO, mais sans faire du coaching..  
 

26/04/2014

Les biais sociaux

intelligence émotionnelle, biais sociaux, inconscient, comportement, cerveau, livreLes diverses études qui se sont intéressées à l'incidence des émotions sur la prise des décisions ont montré qu'une intelligence émotionnelle élevée permet de diminuer les biais comportementaux. 
Néanmoins, la même dimension émotionnelle peut avoir une influence multiple (positive ou négative) sur les mécanismes de décision. En 2005, Greenwich propose une classification selon deux critères: émotionnel / cognitif et individuel / collectif, dont il résulte quatre catégories de biais. Le biais cognitif individuel (ce qui est arrivé était inévitable et prévisible), le biais cognitif collectif (le conformisme collectif ou les croyances communes), le biais émotionnel individuel (la sur confiance des dirigeants, l'addiction, la peur, la cupidité, l'aversion liée aux pertes et aux regrets, la pensée magique, l'optimisme, l'orgueil), le biais émotionnel collectif (l'effet de panique, la pression des pairs). Le courant issu de l'économie et de la gestion considère que les émotions sont néfastes et qu'elles sont susceptibles d'induire des biais sur les décisions. Mais depuis une quinzaine d'années un autre courant se développe à partir de la découverte que le traitement émotionnel de l'information précède le traitement cognitif (Damasio, 1994). Dans ce contexte, l'intelligence émotionnelle représente un champ d'application très large dans le domaine du management: elle devrait avoir une incidence positive sur le leadership, sur la gestion du changement, sur l'adaptation professionnelle, sur la gestion des équipes, et on sait maintenant mesurer son effet sur la performance au travail, et sur le degré de satisfaction des cadres et des employés. 
Le site brainpickings.org présente un ouvrage récent qui nous invite à un voyage dans notre cerveau caché, celui qui est responsable de nos décisions les plus importantes, vues comme le résultat de biais sociaux inconscients. Son auteur, Shankar Vedantam, ancien éditorialiste au Washington Post, au Département du comportement humain, explique comment nos préjugés les plus imperceptibles se glissent à travers notre moi conscient, en menant à des erreurs cognitives subtiles, qui se situent en deçà de la lisière de notre conscience. Nos actions et nos intentions se trouvent souvent en désaccord, et cela va des erreurs financières basées sur des jugements inadéquats, au vote manipulé, ou aux conflits entre des peuples, des nations, des groupes.

Lire la suite

13/04/2014

Avril '14

Pour CEFRO

010.jpg

01/04/2014

Thérapies

big pharma, médicaments effets toxiques, thérapie par le réel, Glasser(Photo partagée: Colorado)
 
Pendant les dernières années, des ouvrages et des articles ont mis en évidence les liens existant entre l'industrie pharmaceutique, la recherche académique, le domaine militaire. La santé et le bien-être des consommateurs, qui sont aussi des patients, sont protégés par des règlements. Néanmoins, ceux-ci peuvent ralentir les innovations pharmaceutiques qui, dans certains cas doivent répondre d'urgence à certains besoins. Alors, de puissants lobbies sont tentés d'outrepasser les règlements, et les conséquences cliniques sont imprévues. Bien entendu, les centres de pharmacovigilance font des rapports sur les effets secondaires de tel ou tel médicament, mais du temps passe jusqu'à ce que ces effets soient reconnus. Cet article explique le cas d'un médicament contre le paludisme, et dont les effets toxiques peuvent durer des semaines, des mois, voire des années: idées suicidaires, dépersonnalisation, compulsion vers des objets dangereux, hallucinations à sujets morbides ou religieux. Certains autres médicaments supposés traiter des formes de dépression, ou bien la fibromyalgie, sont aussi à risque. Mais, trouver de nouvelles maladies pour justifier un médicament, apparaît comme le modus operandi de Big Pharma.
 
C'est ce qui me fait penser à l'un des rares psychiatres adepte d'une approche "drug-free" qui a essayé de remplacer la psychologie du contrôle externe par la théorie du choix et la thérapie par le réel, William Glasser. Il a développé le concept de la compréhension de la motivation et du comportement, en observant que les causes de nos symptômes psychologiques sont des problèmes relationnels, à savoir les difficultés à nous entendre avec les personnes qui comptent dans nos vies. Il affirme que nos besoins génétiquement inscrits: survie, amour/appartenance, pouvoir/compétence, liberté, plaisir, nous mènent à nous comporter de manière à pouvoir y répondre, afin de demeurer en équilibre et en contrôle de notre vie. La plupart de nos comportements sont choisis, et ils constituent la meilleure tentative que nous ayons, à un moment donné, pour satisfaire nos besoins. Sa méthode, qui nous propose d'obtenir un réel pouvoir sur nos vies et d'améliorer nos relations personnelles, est appliquée aux Etats-Unis, au Canada. Voici deux sites à consulter:  "Association Québécoise de la Thérapie de la réalité" (surtout pour le concept d'Ecole qualité ), et un résumé de l'ouvrage "La thérapie par le réel".