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07/09/2014

Les nouvelles psychologies

psychologie positive, psychologie de la paix, environnement, études, politiques, bien-être émotionnel
La psychologie positive, c'est l'étude du bonheur, du bien-être et de la qualité de la vie. Elle tente d'apporter des réponses à la question du jour: qu'est-ce qui procure du bonheur aux consommateurs que nous sommes? Sur son site, l'OCDE publie régulièrement des rapports et des statistiques, sous un titre qui résume parfaitement le devoir des  politiques: Better Policies for Better Lives.
La psychologie positive commence à intégrer la psychologie de la paix. En ce sens, elle se penche sur la manière dont les émotions positives, l'engagement, le sens conféré aux actions, le bien-être personnel, la résilience pourraient influencer la paix à différents niveaux, du niveau personnel et interpersonnel, au niveau communautaire, national, global. La psychologie de la paix contient des éléments de la psychologie positive, en particulier lorsqu'elle se focalise sur la poursuite de la justice sociale. Les chercheurs essayent d'élargir le concept de résilience collective, en dépassant ainsi le biais habituel de la psychologie positive vers l'individualisme et le nationalisme, et en conceptualisant le bien-être au niveau de la communauté globale. Dans cette perspective, les conflits, la guerre, ne seraient pas inévitables, et la psychologie aurait un rôle à jouer, par exemple en recadrant la manière de penser de certains groupes en conflit, à partir de leurs différentes raisons et motivations. 
 
Les études mettent de plus en plus en évidence le rapport entre le bien-être individuel et un environnement plus sain. La poursuite du bonheur a du bon, parce qu'elle conduit les gens à des styles de vie non seulement satisfaisants, mais aussi meilleurs pour l'environnement. Pendant des dizaines d'années, le consumérisme s'est trouvé en conflit avec l'environnement, d'où l'idée qu'il faut changer de mode de consommation si l'on veut garder la planète en bonne santé. Je me souviens d'un polar américain dont le personnage est un éco terroriste qui élimine les gens ou les oblige à payer des sommes énormes, en fonction de leur mode de vie (dépenses, voyages, etc.), c'est-à-dire de leur "empreinte carbone".
L'angle de vue change: et si ce qui est bon pour le consommateur rencontrait ce qui est bon pour l'environnement? Nos besoins psychologiques de base incluent la compétence, l'autonomie, les relations positives, l'acceptation de soi, et l'épanouissement personnel. Les recherches montrent que même l'argent et l'acquisition des biens sont perçus comme relevant d'activités personnelles gratifiantes et de relations sociales. De toute manière, que ce soit en bien ou en mal, beaucoup de traits caractéristiques du consommateur sont directement liés à l'environnement. Une certaine frugalité rendrait le consommateur plus en harmonie avec la vie en général, et faire attention aux ressources, comme on fait à l'argent, permettrait d'éviter des conséquences négatives. Les gens aiment faire des choses bien plus que posséder des choses, ils sont aussi plus heureux de changer leurs activités que de changer les circonstances matérielles, et ils semblent apprécier davantage les expériences, parce qu'ils peuvent les garder en mémoire ou les partager. Cultiver un talent personnel et avoir des relations, ainsi qu'un esprit indépendant, semble plus important que l'argent, ou la renommée. Un haut revenu apporte la satisfaction, mais pas forcément le bonheur. Le bien-être émotionnel, qui reflète l'expérience quotidienne de la joie, du stress, de la tristesse, de la colère, de l'affection -tout ce qui fait que la vie est agréable ou désagréable - est perçu différemment, en fonction de l'argent et de l'évaluation personnelle (ce que pensent les gens de leur propre vie). L'évaluation de la vie augmente avec le revenu, le bien-être émotionnel augmente aussi avec le revenu, mais jusqu'à une certaine limite (75.000 $ ou 100.000 $ par an). Travailler moins et consommer moins, ce serait une voie à envisager. En même temps, notre société se crée des idoles et des standards de richesse et de succès inatteignables, et qui obligent à travailler toujours plus, et à dépenser toujours plus.

27/08/2014

Emotions et santé

 émotions négatives,méditation,études,recherche,corps,espritQuelques paroles bien trouvées: 

"On ne peut pas, sans nuire à sa santé, manifester jour après jour le contraire de ce qu'on ressent réellement, se faire crucifier pour ce qu'on n'aime pas, se réjouir de ce qui vous apporte le malheur". (Boris Pasternack)
 
 "Une forte attitude positive pourra produire plus de miracles que n'importe quel médicament miraculeux".
 
"Rien ne vaut votre santé. Rien ne mérite que vous vous empoisonniez vous-même par le stress, l'anxiété et la peur". 
 
"Tout ce que vous souhaitez se trouve de l'autre côté de la peur" . 
 
"Le monde était beau avec ses chants d'oiseaux annonciateurs des premières lueurs de l'aube, quand la pelouse se nappait d'ombre bleue et que les bandes de brouillard montaient lentement du bayou. Pourquoi laisser la peur et le soupçon envahir le coeur et prendre possession de la vie? " (James Lee Burke, L'Emblème du croisé)
 
L'effet des émotions sur la santé n'est plus à démontrer, et ce sont surtout les émotions négatives qu'il faut apprendre à gérer. La clé serait de ne pas juger l'émotion/l'expérience, mais de l'accepter pour ce qu'elle est et d'utiliser ce qu'elle nous apprend, et pour cela il faudra en être pleinement conscient. La connexion entre l'esprit et le corps ne peut être vue, mais ses effets sont profonds. Il est évident qu'une attitude mentale positive va produire un style de vie sain. Nos émotions et nos expériences sont essentiellement de l'énergie et vont être stockées dans la mémoire cellulaire de notre corps. Il a été même montré que les molécules condensées exhalées des expressions verbales de colère, de haine, de jalousie contiennent des toxines qui, accumulées pendant une heure, ont la capacité de tuer 80 cochons d'Inde. On peut ainsi mesurer le mal que nous faisons à notre corps en stockant des émotions négatives et des expériences non gérées. Sans parler du fait que nos tensions peuvent être contagieuses (on se souvient de la récente expérience controversée de Facebook concernant la contagion émotionnelle via les réseaux sociaux).  
La pratique de la méditation (ou de la "réflexion méditative", si vous préférez un terme moins connoté bouddhiste) est de plus en plus reconnue comme la condition d'une meilleure santé. Il existe deux formes de méditation: concentrer son attention sur sa respiration, et  concentrer son attention sur l'intérieur et l'extérieur en même temps. Les chercheurs ont trouvé que ces formes influencent deux manifestations de la réflexion créative: la capacité de générer de nouvelles idées, et de trouver des solutions aux problèmes. Des études ont mesuré l'efficacité de l'entraînement à la méditation sur un groupe de managers en ressources humaines: ceux qui avaient une bonne pratique de la méditation réussissaient un meilleur et plus rapide traitement de l'information, et cela a pu être visualisé dans le cortex par l'imagerie cérébrale.  

Nous voulons signaler le nouveau site de Rick Hanson qui réunit des documents et des outils susceptibles d'être utilisés dans une démarche de développement personnel:  http://yourskillfulmeans.com/ 

 

 

18/08/2014

Etre authentique

 authentique,sincère,estime de soi,proactifEn envoyant à l'ouvrage du psychologue Guy Winch, Emotional First Aid.., cet article paru dans Huffington Post résume les traits d'une personne authentique. Elle a une haute estime de soi, elle accepte l'idée d'être parfois vulnérable, elle partage ses idées, opinions, croyances sincères avec le reste du monde, elle fait et reçoit volontiers des compliments, elle écoute réellement et préfère les conversations profondes, elle se laisse guider par sa voix intérieure plutôt que par son environnement. La clé de l'authenticité consiste à savoir qui on est, et se sentir bien avec soi-même. Cela demande du temps pour développer des idées solides sur les choses qui présentent vraiment de l'intérêt à ses propres yeux, afin de ne pas adopter aveuglément celles des autres. Quand on arrive à vivre en accord avec ses valeurs, quand on peut les ressentir, les soutenir, se battre pour elles, les représenter, on devient davantage proactif que réactif. Cela permet de conférer du sens au but et à la direction à suivre. Les personnes qui savent regarder en elles-mêmes, pour comprendre pourquoi elles pensent et agissent d'une certaine façon, sont plus éveillées quant aux principes et aux objectifs qui jalonnent leur vie. 

Nous voyons bien que le noyau de ce comportement authentique n'est autre que l'estime de soi. Voici les caractéristiques d'une personne qui s'estime (cours CEFRO). Sur la question fondamentale si l'estime de soi est une valeur inaliénable, ou une capacité à acquérir, les opinions sont divisées. Des programmes existent, dans certains pays, pour promouvoir l'estime de soi et la responsabilité, comme facteurs indispensables à la réussite personnelle et sociale. Certainement, il est plus facile de concevoir de tels programmes, que de réfléchir à des changements de fond dans la société susceptibles d'offrir des conditions à l'épanouissement personnel..(à ce propos, voir aussi cette note sur le blog principal).

06/08/2014

Livre

Peter Brook.jpgLa lecture de ce livre de Peter Brook sur Shakespeare, m'a fait penser à un quatrain qui appartient à un poète, dramaturge du XIXe "Le monde est ainsi, une comédie/Et nous, les acteurs qui l'interprétons/ Nous n'avons de plus fort désir/Que de mériter des applaudissements" (en original: "Aşa e lumea, o comédie / Iar noi artiştii care-o jucăm / N-avem dorinţă alta mai vie / Decât aplauze să merităm!”). D'ailleurs, l'idée de la vie comme une scène, sur laquelle chacun va jouer son rôle, était ancrée dans la pensée littéraire et philosophique depuis des siècles. Grand connaisseur  de l'univers shakespearien, qu'il a rendu au public par des mises en scènes réalisées depuis 1945, Peter Brook nous rappelle dans cet ouvrage à quel point Shakespeare est unique. Loin d'appartenir au passé, les mots écrits sont des sources pour créer des formes nouvelles, avec chaque nouvelle production. "Il n'y a pas de limites à ce que nous pouvons trouver dans Shakespeare", et nous y sommes aidés par les centaines de personnages, de situations et d'expériences, par la complexité du monde extérieur -social, politique, psychologique-, et du monde de l'esprit. Une interrogation fascinante semble traverser ce petit texte qui nous partage des impressions et des moments de travail: comment le sens, un certain sens, peut-il venir à la forme, et comment arrive-t-il à se couler dans une autre forme? L'universel est à chaque fois particulier, et vice-versa. J'ai choisi quelques extraits qui pourront être lus plus facilement dans le document que voici.