Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

05/08/2013

Emotions /Coupure par rapport aux émotions

Percevoir la détresse d’autrui fait appel à un mécanisme relativement primitif sur le plan évolutif, il s’agit d’un circuit qui inclut des structures neuronales fondamentales (l’insula, le cortex cingulaire antérieur..), et qui  joue un rôle crucial dans le développement de l’empathie et du raisonnement moral. Chez l’homme, ce circuit est modulé de façon non-consciente (amplifié ou inhibé) par les facteurs sociaux. Il n’existe pas de consensus autour de la définition de l’empathie. Elle pourrait signifier aussi bien une simple contagion émotionnelle, qu’une une capacité cognitive à se représenter et à comprendre les émotions d’autrui, ou une capacité cognitive à se représenter les états mentaux d’autrui, ou une capacité d’écoute, ou bien le fait de réagir à la souffrance d’autrui. La tendance actuelle évolue vers une conception mieux intégrée de l’empathie, dans laquelle les aspects cognitifs et affectifs sont articulés plutôt qu’opposés. Dans la coupure par rapport aux émotions, l’émotion d’origine empathique est refoulée, le sujet mettant à distance ou se coupant d’émotions ou d’affects dont il redoute (le plus souvent inconsciemment) la perte de contrôle ou la souffrance qu’ils occasionnent. Celui qui est coupé de ses émotions peut exercer toutes sortes de sévices sur autrui, car les souffrances de celui-ci ne le touchent pas.

 
« Le vrai tueur psychopathe n’a rien à voir avec un tueur classique. Ce n’est pas un type qui braque une boutique d’alcool, panique et vide son chargeur sur le malheureux vendeur, ce n’est pas quelqu’un qui débarque chez son courtier en bourse pour lui mettre une balle dans le crâne, ce n’est pas un mari qui étrangle sa femme parce qu’il croit savoir qu’elle le trompe.
Les psychopathes ne sont motivés ni par l’amour, ni par la peur, ni par la colère, ni par la haine. Ces sentiments leur sont inconnus. Ils ne ressentent absolument rien. (…)Ce qui distingue, en effet, le psychopathe des autres tueurs, c’est qu’il se fiche totalement de la vie de ses victimes. Et de leur mort. Mais le psychopathe peut faire semblant d’y attacher de l’importance. Il simule les émotions humaines pour se déplacer parmi nous à sa guise et attirer sa proie. De plus en plus près. Et une fois qu’il a tué, il prépare son prochain meurtre et fait en sorte qu’il soit plus excitant encore. Il ne se fixe aucune limite, n’a aucun tabou, ne s’interdit rien. » (James PATTERSON & Maxine PAETRO « Swimsuit » -titre en français « Bikini », 2009).