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04/01/2014

Conseil et thérapie

012 (4).jpgSur un réseau professionnel, des consultants américains ont lancé un débat à propos de la ressemblance entre le conseil (consulting) et la thérapie. Pareil au thérapeute, le consultant écoute le client pour lui dire ensuite ce que celui-ci sait déjà:  "prêtez-moi votre montre, je vous dirai l'heure". Reconnaissons que l'outil le plus important dans l'arsenal d'un consultant est une excellente connaissance des techniques des relations humaines. Néanmoins, malgré la similitude entre le consultant et le thérapeute, la grande différence consiste dans le fait que le consultant propose des options, tandis que le thérapeute ne peut qu'induire des changements de perspective dans l'esprit du client: de l'aspect négatif/dépressif  vers un aspect positif/optimiste. Le client qui va voir un consultant n'est pas dans une situation de vie ou de mort, ses attentes se situent au niveau du mieux-être. C'est pourquoi, un consultant devra bien travailler sa copie afin de dire à ses clients ce qu'ils ont besoin de savoir, comment il pourra le leur apprendre ou le faire pour eux.

Quand on sait que l'étude des relations humaines est un effort qui se poursuit tout au long de la vie, je dirais que les compétences émotionnelles peuvent représenter une réelle valeur ajoutée dans l'arsenal d'un consultant. 

14/12/2013

Programme Erasmus+

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Erasmus+ 2014-2020 vient d'être mis en place, l'Appel à propositions Erasmus+ 2014 est en ligne (des liens aussi sur notre  page Facebook https://www.facebook.com/cefro?ref=hl  ). Les porteurs de projets relevant de l'Action clé n°1 (AC1) -mobilité des individus à des fins d'éducation et de formation -, et éventuellement de l'Action clé n°2 (AC2) -coopération en matière d'innovation et d'échange de bonnes pratiques- alliances de la connaissance, alliances sectorielles pour les compétences-, seront peut-être intéressés par des sujets liés aux compétences émotionnelles dans le monde du travail et aux questions d'éthique substantielle (appliquée). Les attitudes et les comportements sociaux ayant radicalement évolué non seulement dans la sphère privée, mais aussi dans l'espace public, le développement croissant de la technique et les découvertes scientifiques interrogent autant les individus que les sociétés.

CEFRO continue à proposer des cours et des séminaires sur ces aspects figurant dans son domaine d'intérêt majeur. Au cas où les porteurs de projets souhaiteraient intégrer cette thématique dans l'économie de leur propre projet, ils peuvent nous contacter à tout moment, et nous verrons ainsi ensemble s'il existe des possibilités concrètes de collaboration.

19/11/2013

Le bonheur (2)


bonheur,bien-être,émotions,suppression émotions négatives,études,quête,stendhal,morrisonLa recherche actuelle sur le sens et la quête du bonheur montre que nous courons peut-être le risque de saper notre réel bien-être. Plus les gens veulent à tout prix être heureux, moins ils le sont, ou plus ils dépriment. Nous avons tendance à supprimer toute émotion négative, mais si nous supprimons une émotion, il faudrait les supprimer toutes. Notre cerveau fait face à la surcharge émotionnelle en opérant la dissociation (au niveau neurologique, nous "refroidissons" nos réponses émotionnelles), ce qui nous permet de gérer les moments difficiles (comme le ferait un guerrier en terrain hostile). Néanmoins, il faut reconnaître que fonctionner en mode de survie a un coût élevé.. Dans une quête du bonheur, nous rejetons les émotions négatives, et parfois, il nous arrive de nous en vouloir parce que nous nous sentons moins heureux que nous devrions. 

Selon la pensée bouddhiste, la cause de la tristesse se trouve dans la discordance entre l'attente et la réalité. Or, si nous rejetons le réel, avec les si nécessaires émotions d'inquiétude et de mécontentement, nous ne faisons qu'augmenter notre tristesse, en nous efforçant en vain de remplacer le réel par l'agréable. C'est un piège fréquent. Normalement, nous devrions nous sentir heureux, nous essayons de l'être, et nous refusons les émotions qui nous semblent contraires, en supprimant ce qui est inconfortable. A cause de ce favoritisme émotionnel, on a du mal à avancer. Les émotions signalent l'opportunité ou la menace, et c'est grâce à elles que nous trouvons des solutions à nos problèmes. A la même manière dont nous utilisons des données mathématiques pour résoudre des problèmes mathématiques, nous utilisons des données émotionnelles pour résoudre des problèmes émotionnels. En maths, nous n'utilisons pas que les nombres pairs. Si nous rejetons et dévaluons la tristesse, par exemple, nous perdons des données qui pourraient nous aider à trouver un bonheur plus profond et plus durable.

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11/11/2013

Le bonheur


eudémonisme,éthique,bonheur,réflexion,désir,misrahiDans son livre Le Bonheur. Essai sur la joie, Robert Misrahi constate que la culture en France a aujourd'hui une image singulière: une sorte de chaos qui caractérise l'esprit public et l'opinion, les oeuvres littéraires et le travail des médias. Il écrit que ce qui s'exprime, à travers cette culture prise au sens large, est "une immense tension, une immense contradiction entre désirs opposés, entre aspirations exclusives". Néanmoins, il nous semble que pour ceux qui fréquentent aussi d'autres cultures, cette tension n'est pas exclusivement française, nous nous y retrouvons presque tous: "D'une part, tout est rapporté à ce qu'on nomme la crise et, d'autre part, tout est rapporté au désir de bien-être. La crise n'est d'ailleurs pas seulement l'ensemble des difficultés économiques et sociales, elle est surtout, fondamentalement, l'interrogation et l'angoisse portant sur le sens de notre vie concrète lorsque l'avenir économique est sombre. la crise n'est pas dans les choses, elle est dans les esprits. Tout est vécu à travers l'incertitude, l'angoisse, le découragement. Chômage, délinquance, discrimination colorent en profondeur le sentiment de soi et la perception de la vie. Cette crise, d'origine économique, révèle en fait la vérité de toute crise, son fonds existentiel: ce dont il est question, c'est du sens de la vie". 


En tant que spinoziste, l'auteur va accorder la place de choix à la réflexion, la seule capable de transfigurer le désir, et de faire du bonheur de la joie en acte. C'est là un projet qui n'est pas irréalisable, à condition que le sujet l'assume, en lui consacrant un travail autonome et intérieur. Ainsi deviendra possible la conversion du désir en réflexion, acte par lequel l'existence commence à neuf. Peut-être que pour cette conversion réflexive ou philosophique, il faudra retourner aux philosophes, mais pas n'importe lesquels. Plutôt Aristote, Epicure, Montaigne, Spinoza, Diderot. Selon leurs doctrines éthiques, le bonheur est la valeur suprême et le critère ultime de choix des actions humaines (l'eudémonisme), et la vie terrestre constitue la seule chance d'épanouissement. A condition de bien choisir les désirs que l'on veut combler pour être heureux.