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14/10/2013

La rêverie positive

rêverie,science cognitive,créativité,compétences sociales,rechercheA une époque où l'on parle beaucoup du trouble du déficit d'attention, pour lequel on s'empresse de prescrire des traitements pharmaceutiques (ce qui fait prospérer Big pharma), voici une étude qui explique comment la rêverie peut augmenter la créativité et améliorer les compétences sociales. En revisitant les travaux de Jerome L.Singer d'il y a 60 ans, l'article Ode to positive constructive daydreaming  propose un nouvel angle: la rêverie, plutôt que de nous priver du bonheur de l'instant immédiat, joue un rôle essentiel et puissant dans notre vie quotidienne, et dans notre créativité. Selon Singer, la rêverie, l'imagination, la fantaisie représentent des éléments essentiels pour une vie mentale satisfaisante et en pleine santé. Elle peut renforcer les compétences sociales, protéger de l'ennui, fournir des opportunités à la construction de projets, être une source de plaisir..Peu importe si, en faisant vos courses, vous avez oublié d'acheter les oeufs, si ce moment d'oubli a donné la décision de demander une augmentation, de quitter votre job, ou de reprendre les études. Nous pouvons choisir de nous découpler des tâches extérieures, et de concentrer notre attention sur un courant de pensée qui naît à l'intérieur de notre conscience - et cela peut être très gratifiant. D'ailleurs, comme observait Singer, notre condition humaine est ainsi faite, que nous sommes toujours obligés de décider combien de notre attention est consacrée à nos propres pensées, et combien à l'information reçue de l'environnement social et physique. (Lire l'article ICI). 

05/10/2013

La compétence



compétence consciente,inconsciente,managementCertains spécialistes en management (Woller) avancent qu'il existe quatre niveaux de compétence, ou d'apprentissage: l'incompétence inconsciente, l'incompétence consciente, la compétence consciente, la compétence inconsciente.

Les personnes qui ne sont pas conscientes qu'elles sont incompétentes fonctionnent en mode pilote automatique. Celles qui en sont conscientes vont commencer à développer cette prise de conscience du contenu de leur incompétence, ce qui est déjà le premier pas vers la future compétence.Une préleveuse.pdf

01/10/2013

Notre cerveau (2)

 

émotions,première impression,cerveauLes réseaux et les circuits de notre cerveau qui produisent nos sentiments et nos émotions décryptent aussi ceux d'autrui. Cette capacité à réfléchir au fonctionnement interne d'autrui est appelée théorie de l'espritNous savons que les émotions négatives sont plus fortes (ont un plus fort impact) que les émotions positives, et au cours de l'évolution, cela a été nécessaire à notre adaptation (il n'aurait pas été prudent de traiter nos ennemis comme nos amis). 

Parfois, une personne ou un comportement nous laisse une première impression négative -et nous n'y pouvons rien. Aujourd'hui on sait comment notre cerveau réagit et pourquoi: http://youtu.be/eK0NzsGRceg


P-S. News:  http://www.entheos.com/Hardwiring-Happiness 

17/08/2013

La pensée autonome

totalitarismes, pensée autonome, personnalité, conscience de soiQuand Hannah Arendt parle de la banalité du mal, il faudrait entendre le mal rendu possible par l'indifférence, l'obéissance, la soumission, et aussi la participation, d'une manière ou d'une autre, des gens tout à fait ordinaires. Primo Lévi décrit "la zone grise" comme une zone de frottement entre les oppresseurs et les victimes. "Les motivations et les justifications sont beaucoup plus importantes (…) Exprimées dans des formulations différentes, et avec une arrogance plus ou moins grande selon le niveau mental et culturel de celui qui parle, toutes reviennent, pour l’essentiel, à dire les mêmes choses : je l’ai fait parce qu’on m’a commandé de le faire ; d’autres (mes supérieurs) ont commis des actes pires que les miens ; étant donné l’éducation que j’ai reçue et le milieu dans lequel j’ai vécu, je ne pouvais pas faire autre chose ; si je ne l’avais pas fait, un autre l’aurait fait à ma place, et plus durement."  (Les naufragés et les rescapés, Quarante ans après Auschwitz, Gallimard, 1989, 2011).

En se référant à un autre totalitarisme, celui-ci engendré par la Révolution, Panaït Istrati écrivait en 1929: "Je ne proteste pas contre la masse. Elle, la misérable, a toujours eu faim et n’a songé au sublime qu’en vertu de son ventre. Elle est à absoudre. Mais comment absoudre ceux qui sortent de son sein, se proclament son élite, s’imposent des salaires limités pour la galerie et accaparent, étouffent, écrasent, volent, violent, tuent dans le silence. N’est-ce pas là, à jamais, la faillite morale d’une Révolution ? Il m’est absolument impossible de faire le bilan de cette immoralité. Elle remplirait des volumes et comprendrait toute la hiérarchie, du sommet à la base, dans l’URSS et dans l’Internationale, certains pour y avoir trempé, d’autres pour avoir vu faire et n’avoir rien dit, tous pour tout savoir et tout cacher, aux yeux du monde qui a, au moins, le droit à l’espoir (…). Ils ont installé, consciemment, l’injustice chez eux. Ils ont corrompu de vastes couches sociales, et plus particulièrement les misérables, pour se faire des majorités et pour gouverner. Leur corruption est des plus inhumaines : si vous voulez manger, même maigrement, il faut être dans la "ligne", il faut encore dénoncer le camarade frère qui s’y refuse. C’est ainsi que la Russie est parvenue à cette ignominie (…) : jeter la moitié de la même classe contre l’autre moitié (…). (Vers l'autre flamme, Confessions pour vaincus, Paris, 1980).

Il semblerait que l'Histoire ne renonce jamais à certains schémas. Les causes se sont peut-être modifiées, mais le phénomène de la pensée totalitaire est en train de revenir sous la forme du fondamentalisme religieux, puisque les idéologies n'existent plus. On le reconnaît facilement dans sa spécificité, qui est celle d'empêcher, voire d'écraser la pensée autonome. Une méta-analyse universitaire récente explique comment l'intelligence et la religiosité sont corrélées négativement : Abstract ou  New meta-analysis...


Selon le modèle de la personnalité proposé par Robert Cloninger, aux 4 traits de tempérament et aux 3 traits de caractère qui la résument s'ajoute une autre dimension, qu'il appelle la cohérence. Celle-ci serait la faculté de l'esprit à se contempler lui-même et à examiner le parcours de sa vie. Le pilier de la cohérence de notre personnalité n'est autre chose que la conscience de soi, à savoir la façon dont nous percevons notre Moi comme étant le nôtre, unique et inscrit dans le temps et dans l'espace. C'est la conscience de soi qui nous permet de développer notre bien-être, une vie satisfaisante, notre bonheur. Notre spiritualité aussi implique un progrès de la conscience, la bonté et l'espoir.