Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

06/01/2018

Bonne Année 2018!

conseil, philosophie, intelligence émotionnelle, but, travail, Ikigai

(Photo- Downtown, Greenville South Carolina)

En ce début d’année, rafraîchissons-nous la mémoire avec quelques réflexions de base : comment travailler mieux, comment avoir une bonne intelligence émotionnelle, comment utiliser notre imagination pour avoir un sentiment plus positif envers notre travail, quel serait le secret d’une vie longue et meilleure.

Le Stoïcisme n’est pas qu’une simple philosophie, ses idées ont inspiré certains des plus puissants outils de la science moderne, la Thérapie comportementale. Voici quatre secrets pour être plus productif, puisés dans leur sagesse toujours de bon conseil:


 - Protégeons notre temps comme nous protégeons notre argent. Tout le monde connait l’adage « le temps, c’est de l’argent », mais peu de gens le respectent en réalité. Si une personne venait nous demander chaque jour vingt euros, nous n’accepterions pas. Mais les gens viennent nous demander chaque jour de notre temps (au téléphone, par e-mails, par sms), et nous acceptons. Les recherches montrent que le cerveau voit le temps et l’argent différemment : nous sommes conservateurs avec notre argent, mais nous ne le sommes pas avec notre temps. Nous devrions traiter notre temps, purement et simplement, comme nous traitons notre argent, être aussi économes avec nos heures qu’avec nos euros. Pourquoi ? Nous pouvons gagner davantage d’argent dans notre vie, mais pas davantage de temps. Donc, si nous protégeons notre temps, nous en aurons davantage.

- Gérons nos émotions afin de mieux gérer notre temps. Il faut se rappeler que nos émotions sont fondées en général sur nos opinions. Nous avons peur devant une arme pointée sur nous, sauf si nous savons que c’est un jouet. Selon Epictète, ce ne sont pas les choses qui troublent les hommes, mais les principes et les notions que les hommes forment concernant ces choses. Les études montrent que notre disposition et notre état d’esprit affectent considérablement la quantité de travail que nous fournissons. Souvent, nous remettons à plus tard certaines tâches quand nous sommes de mauvaise humeur, et nous pensons pouvoir améliorer cela en nous distrayant. Au contraire, nous devrons nous demander quelles opinions déterminent cet état d’esprit et essayer de l’examiner. Redoutons-nous cette tâche-là ? Pourquoi ? Nous menace-t-elle ? Nous ne l’aimons pas, mais nous serons amenés peut-être à devoir faire une tâche encore plus ingrate. Changeons donc nos opinions et nous changeons nos émotions. Changeons nos émotions et nous accomplirons davantage.

-Sachons privilégier ce qui est important, nécessaire et essentiel, par rapport à ce qui est urgent, quand nous avons une grande quantité de travail devant nous. Selon Marc Aurèle, l’attention que nous portons à une chose doit être en fonction de sa valeur.

-Essayons de comprendre sur quoi nous avons le contrôle. Les Stoïciens pensaient que nous n’avons le contrôle que sur nos choix, et que si nous ne pouvons contrôler quelque chose, nous ne devrons pas nous inquiéter. Epictète dit que nous n’avons dans notre contrôle que l’opinion, le désir, l’aversion, l’occupation  -tout ce qui est lié à nos actions. Les choses que nous ne pouvons contrôler sont le corps, la propriété, la réputation, l’ordre donné  -tout ce qui ne représente pas nos actions. S’inquiéter pour un aspect que nous ne pouvons en aucun cas contrôler est une perte d’énergie et de temps. Il existe une multitude de variables, de facteurs qui peuvent influencer un résultat. Nous pouvons contrôler notre effort et notre méthode de travail, donc concentrons-nous sur cela. Ainsi, non seulement nous sommes plus heureux en distinguant entre ce que nous pouvons changer et ce que nous ne pouvons pas, mais nous concentrons notre énergie exclusivement sur ce que nous pouvons changer, et par là même nous serons plus performants.

L’Intelligence émotionnelle est celle qui fait la différence entre se comporter de manière socialement acceptable et dépasser la ligne. La plupart des gens en ont entendu parler, mais beaucoup ne savent pas comment la percevoir en eux ou chez les autres. Brièvement, l’intelligence émotionnelle représente la manière dont nous percevons, comprenons, exprimons et gérons nos émotions. Elle est importante, car plus nous comprenons ces aspects qui nous concernent, meilleurs seront notre santé mentale et notre comportement social. En plus, une intelligence émotionnelle améliorée est très utile dans beaucoup de circonstances : au travail, à la maison, à l’école, ou quand nous socialisons avec des amis. Voici ce qu’il faudra vérifier pour savoir si nous sommes émotionnellement intelligents :

-Nous réfléchissons à nos émotions. L’intelligence émotionnelle fait la différence entre une bonne et une mauvaise réaction dans diverses circonstances. Les émotions contiennent d’importantes informations utiles au bon fonctionnement personnel et social, et parfois ces émotions peuvent nous submerger et nous faire réagir comme nous ne voulons pas. Les personnes qui manquent d’intelligence émotionnelle réagissent sans se donner le temps de peser le pour et le contre dans une situation. Celles qui sont moins capables de réguler leurs émotions négatives ont aussi plus de difficultés à fonctionner socialement, et cela va amplifier leurs émotions négatives. Les personnes souffrant de dépression sévère ont des difficultés à comprendre et à gérer leurs émotions. Les recherches montrent que les symptômes les plus dépressifs sont présents chez les gens avec une intelligence émotionnelle réduite, même si ceux-ci ne sont pas cliniquement dépressifs.

-Nous voyons la situation comme un défi. Si nous sommes capables de reconnaître chez nous des émotions négatives et si nous voyons les situations difficiles comme un défi à relever, en nous concentrant sur les aspects positifs et en persévérant, c’est que nous avons acquis une haute intelligence émotionnelle. Imaginons que nous ayons perdu notre  emploi. Une personne émotionnellement intelligente devrait percevoir ses émotions comme des indices à s’engager, à agir, à contrôler ses propres pensées et émotions. Une personne ayant des compétences émotionnelles réduites va ruminer, va penser qu’elle n’est plus employable, et va aller vers la dépression.

-Nous pouvons modifier nos émotions. Si les niveaux moyens d’anxiété peuvent améliorer les performances cognitives (par l’augmentation de la concentration et de la motivation), trop d’anxiété peut bloquer le processus cognitif. Savoir quelle est la bonne mesure entre trop et peu d’anxiété peut être un outil utile. La modération est essentielle quand il faut gérer les émotions, ce que les personnes émotionnellement intelligentes savent bien. Et c’est d’ailleurs pourquoi probablement l’intelligence émotionnelle a été rapportée comme liée aux niveaux plus réduits d’anxiété.

-Nous nous mettons à la place de l’autre. Nous sommes capables d’élargir ces compétences émotionnelles au-delà de notre fonctionnement personnel, et c’est un signe d’intelligence émotionnelle élevée. L’intelligence émotionnelle est particulièrement importante sur les lieux de travail qui demandent un « lourd travail émotionnel », où les employés doivent gérer leurs émotions en fonction des règles de l’organisation (un emploi en relation avec les clients, par exemple). Le « travail émotionnel » est une partie universelle de chaque emploi, et de la vie. Parfois, on appelle cela simplement « être poli ». C’est la limite à laquelle chacun agit qui fait la différence. Une personne peut « agir en profondeur » -d’une manière qui est connectée à ses valeurs et convictions du travail (« oui, le client est condescendant, mais je vais faire de mon mieux pour résoudre son problème »), ou « agir en surface » (« je serai gentil devant lui, mais en réalité, je m’en moque complètement »). Les recherches montrent que cette inadéquation profonde entre ce que les gens ressentent et ce qu’ils montrent, parfois en simulant ou en supprimant leurs émotions, aurait un coût réel pour la personne et pour l’entreprise. Les gens habitués à agir « en surface » sont plus enclins à la dépression et à l’anxiété, au burnout. Les leaders qui agissent « en surface » sont plus abusifs envers leurs employés, les infantilisent, envahissent leur intimité. Sans oublier que le stress du travail s’invite aussi à la maison. C’est pourquoi la formation en intelligence émotionnelle au lieu de travail et importante, avec l’accent sur le management et l’expression des émotions qui sont directement liées à la communication et au résultat du travail. Il faut aussi noter que l’intelligence émotionnelle est une habileté cognitive qui peut augmenter notre durée de vie.

Pour ressentir des émotions positives, l’imagination peut jouer un rôle. Comme nous savons, le cerveau fait difficilement une différence entre  des événements qui se passent dans notre imagination ou en réalité. Quand nous imaginons des choses, le cerveau fait des efforts pour simuler les réponses qui seraient appropriées si ces choses arrivaient réellement. C’est ce même processus qui nous permet d’avoir de l’empathie, de nous mettre à la place de l’autre, de comprendre l’état mental de l’autre, et, bien sûr, de mieux nous comprendre nous-mêmes. Dans notre esprit, nous pouvons jouer les futurs scénarios qui prédisent comment nous réfléchirons, nous sentirons, nous répondrons. En faisant cela, nous expérimentons des pensées et des émotions similaires à celles qui se produiraient si les situations étaient bien réelles en ce moment même. Nous pouvons ainsi faire diminuer le stress en imaginant des choses positives dans le futur. Voici trois manières d’utiliser l’imagination pour améliorer notre humeur et notre journée de travail : démarrer  la journée en imaginant la meilleure journée possible ; avant de nouvelles situations, s’arrêter et visualiser, clarifier, laisser entrer les bonnes émotions ; finir la journée en pensant à un meilleur lendemain (imaginer, avant d’aller se coucher, comment pourrait être la journée de demain, au mieux, et non comme elle sera, sans avoir peur d’être stupide) ; en cas d’impossibilité d’imagination positive, essayer la méditation pleine conscience ou l’inventaire de ses points forts pour influencer le travail.

Qu’est-ce que Ikigai ? C’est une notion japonaise, le secret pour une vie longue et meilleure. Le terme combine les mots « ikim » (vivre) et « kai » (la réalisation de ce que l’on espère). Ensemble, ces définitions créent le concept de « raison pour vivre », ou l’idée d’avoir un but dans la vie. Pour trouver cette raison ou ce but, les experts recommandent de répondre à quatre questions :

-qu’est-ce que vous aimez ? (mission/passion) ; en quoi êtes-vous bon ? (passion/profession) ; de quoi le monde a besoin de votre part ? (mission/vocation) ; pour quoi pouvez-vous être payé ? (passion/profession).

Aux yeux des Occidentaux, il suffirait de trouver les réponses et un équilibre entre ces quatre zones (on peut les représenter comme des cercles qui s’entrecroisent), mais au Japon, « Ikigai » est un processus lent qui souvent n’a rien à voir avec l’emploi ou le revenu. « Ikigai » ne se réfère pas à quelque chose d’extraordinaire, c’est l’idée que nous aurons une meilleure vie parce que nous aurons pour quoi vivre, une raison pour vivre. «Ikigai » peut changer avec l’âge. Une personne pour qui son travail est une raison de vivre pourra voir l’approche de la retraite comme un soulagement, et elle commencera à chercher un autre « Ikigai ». 

 

Références:  4 Secrets to Being More Productive;

These four characteristics show you are emotionally intelligent;

How to Feel More Positive about Your Work;

Is this Japanese concept the secret to a long, happy, meaningful life?

Commentaires

Activité 2018
http://www.cefro.pro/list/presentation-cefro/685326046.pdf

Écrit par : Carmen | 09/01/2018

Les commentaires sont fermés.