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17/07/2017

Le TSPT

livre, littérature, psychologie, mémoire, traumatisme, traitement(Photo- Promenade des Anglais, Nice)

L’altération des souvenirs factuels et émotionnels des traumatismes est au premier rang des recherches et des technologies en cours dans le domaine des sciences de la mémoire, note l’écrivain Wendy Walker dans une note à la fin de son roman Tout n’est pas perdu (All is not forgotten). Des scientifiques ont réussi à altérer des souvenirs factuels et à atténuer leur impact grâce aux médicaments et aux thérapies décrits dans ce livre, et ils continuent de chercher la drogue qui les ciblera et les effacera complètement. Si l’intention originale des traitements qui altèrent la mémoire était de soigner les soldats sur le terrain et d’atténuer les manifestations du TSPT, leur utilisation dans le monde civil a déjà commencé –et elle sera probablement extrêmement controversée.  

Le psychiatre (qui est le narrateur dans le roman) offre au lecteur d’intéressantes explications sur le fonctionnement de la mémoire et sur les nouveaux traitements du syndrome post-traumatique. Dans une note précédente publiée sur ce site, on trouvera quelques références sur les faux souvenirs et sur les blessures émotionnelles. Mais parce que souvent le biais de la littérature est meilleur professeur, j’ai réuni des extraits du roman de Wendy Walker dans un document qui peut être lu ICI. 

 
 

30/05/2017

(Re)Lecture à propos du corps

philosophie, Michel Foucault, livre, histoire, sexualité

(Photo- Cannes, Festival du film 2017)

« L’homme occidental apprend peu à peu ce que c’est que d’être une espèce vivante dans un monde vivant, d’avoir un corps, des conditions d’existence, des probabilités de vie, une santé individuelle et collective, des forces qu’on peut modifier et un espace où on peut les répartir de façon optimale. Pour la première fois sans doute dans l’histoire, le biologique se réfléchit dans le politique ; le fait de vivre n’est plus ce soubassement inaccessible qui n’émerge que de temps en temps, dans le hasard de la mort et de la fatalité ; il passe pour une part dans le champ de contrôle du savoir et d’intervention du pouvoir. (…) L’homme, pendant des millénaires est resté ce qu’il était pour Aristote : un animal vivant et de plus capable d’une existence politique ; l’homme moderne est un animal dans la politique duquel sa vie d’être vivant est en question. »

Dans son Histoire de la sexualité (1976) le philosophe Michel Foucault analyse comment un certain type de savoir sur le sexe a été mis en discours, quels sont les rapports entre le pouvoir, le savoir et le sexe dans les sociétés occidentales, comment les procédés par lesquels la volonté de savoir relative au sexe, qui caractérise l’Occident moderne, a fait fonctionner les rituels de l’aveu dans les schémas de la régularité scientifique. Les rappels chronologiques sont là pour expliquer que l’essor du capitalisme et une nouvelle éthique du travail ont permis l’évolution vers des nouvelles techniques pour maximaliser la vie, vers une intensification du corps, vers une problématisation de la santé et de ses conditions de fonctionnement.

« Il s’agit moins d’un discours sur le sexe que d’une multiplicité de discours produits par toute une série d’appareillages fonctionnant dans des institutions différentes. Le Moyen Age avait organisé  autour du thème de la chair et de la pratique de la pénitence un discours assez fortement unitaire. Au cours des siècles récents, cette relative unité a été décomposée, dispersée, démultipliée en une explosion de discursivités distinctes, qui ont pris forme dans la démographie, la biologie, la médecine, la psychiatrie, la psychologie, la morale, la pédagogie, la critique politique. (…) Depuis la pénitence chrétienne jusqu’à aujourd’hui, le sexe fut matière privilégiée de confession. (…) L’aveu a été, et demeure encore aujourd’hui, la matrice générale qui régit la production du discours vrai sur le sexe. »

Voici quelques extraits mis en PDF.

11/05/2017

Notre cerveau peut tout faire

cerveau,optimisme,travail,chômage,réalité virtuelle,emploi,intelligence artificielle,jeux(Photo- Ginkgo en décembre, Nice)

Le Guide de l’optimisme du physicien Lawrence Krauss débute par cette observation : « l’univers ne se soucie pas de nous, et le futur est misérable ». Nous ne pouvons jamais trouver un sens ou un but dans l’univers, mais nous pouvons assumer que notre but, à nous, est interconnecté à ce que l’univers est, et Krauss appelle cela « la hauteur du solipsisme » (le solipsisme est la position philosophique qui définit le moi comme la seule réalité - pour mémoire, voir ici). La vie est belle justement parce qu’elle est éphémère, et s’il existe bien quelque chose pouvant nous aider à être plus optimistes dans un univers moralement neutre, c’est la science. Trouver des réponses et comprendre un phénomène nous aide à comprendre les conséquences de nos actions. Armés de connaissances, nous pouvons prendre des décisions pour le bien commun. Cela serait quoi d’autre, sinon de l’espoir? Rappelons ce que dit Spinoza :

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10/04/2017

Activité Erasmus+

erasmus+,thérapie narrative,cours,compétence d'adaptation,émotions,récit,souvenirs

(Photo -Avril 2017)

Activité Erasmus+ proposée pour 2017

« Chaque personne représente une histoire à raconter »

 Techniques et pratiques narratives

 A.  Intervention

L’approche narrative considère que ce sont nos récits sur notre expérience qui donnent forme à notre vie et à notre identité. Cela s’applique aux individus et aux organisations également. 

Le récit est un mécanisme universel. Par l’expérience et le souvenir, la mémoire construit notre personnalité et garantit notre identité, mais notre intelligence émotionnelle est aussi une intelligence narrative. Tout le bonheur et tout le malheur humain prennent la forme de l’action. Une histoire (vécue, lue, entendue) est le récit cohérent d’une expérience émotionnelle ou l’imitation d’une action complète formant un tout.

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