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22/03/2016

Le courage de changer (2)

changement extérieur, travail, santé, éducation socio-affective, nouvelles technologies (Photo- A Cimiez)

Changer à l’extérieur

Quand il y a trop de travail, ou quand il n’y en a pas, le stress est toujours présent. Dans les pays occidentaux, le stress provoqué par un travail excessif et frustrant est en nette augmentation. Mais celui qui n’a pas de travail est encore plus déprimé. Il ne s’agit pas seulement d’une question économique. Le chômage tue la libido, le chômeur vit l’absence de travail comme une véritable castration symbolique. Cela est vrai particulièrement dans l’univers anglo-saxon qui met l’accent sur la responsabilité personnelle, alors que le monde latin tend à projeter la responsabilité sur l’extérieur, en faisant par exemple endosser à l’Etat la faute d’un échec personnel. Le chômage suscite chez les hommes des réactions analogues à celles que provoque le viol chez les femmes. Ceux qui perdent leur travail sont impuissants, en colère et souffrent de symptômes dépressifs. On voudrait bien croire que le chômage serait parfois une chance pour apprendre à employer de manière plus créative un temps « libéré » plutôt que « libre » , mais malheureusement, l’expérience clinique semble prouver le contraire : quand le temps libre n’est pas choisi mais imposé, il devient un handicap très lourd, entraînant le manque de confiance en soi et un sentiment de méfiance généralisé. Faut-il comprendre la diminution du travail comme une libération ou comme une condamnation ?

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07/03/2016

Le courage de changer (1)

DSC_1632.JPGJe souhaiterais partager un livre sur le désir et la nécessité de changer, publié en 1999 aux Editions Mondadori sous le titre Il coraggio di cambiare, et dont les auteurs sont un professeur de psychiatrie et un psychologue (Willy Pasini, Donata Francescato, Le Courage de changer, Editions Odile Jacob, 2001).

Il existe des facteurs internes et externes qui favorisent ou freinent le changement que nous souhaitons ou dont nous avons besoin pour nous renouveler. Notre attitude face au changement dépend de notre histoire familiale, des changements qui sont intervenus dans la vie de nos parents, de notre estime de soi et de notre confiance en nous-mêmes. Elle dépend du milieu dans lequel nous vivons, mais aussi de notre environnement social et culturel. Outre les différents sentiments qui peuvent nous animer, ce sont les styles de changement qui varient d’une personne à l’autre. Certains estiment contrôler leur vie: ils projettent, ils planifient, dans l’idée qu’ils ont le pouvoir de décider des événements. A l’opposé, on trouve les fatalistes, qui croient à la chance ou à la malchance, et qui sont persuadés qu’on ne peut agir sur le destin. Et puis, il y a les situations limites, quand le désir d’être l’artisan de sa propre vie se transforme en un délire de puissance, en un besoin obsessionnel et frénétique de contrôler tout et tout le monde, ou bien quand une trop grande passivité conduit à l’irresponsabilité, à l’incapacité à agir, à la résignation et, en dernier ressort, à la paralysie. 

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