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19/01/2015

L'apprentissage de l'intelligence émotionnelle

intelligence émotionnelle, compétences, apprentissage, pédagogie, entreprise intelligente, formation (Photo: Nice, Promenade des anglais)

 

Des dizaines d'années de recherches prouvent que l'intelligence émotionnelle est le facteur qui départage clairement ceux qui réussissent, aussi bien dans leur vie professionnelle que personnelle. L'intelligence émotionnelle est ce quelque chose qui existe en chacun de nous et qui affecte la manière dont nous gérons notre corps et notre esprit, dont nous affrontons les complexités sociales, en prenant les décisions les plus appropriées pour arriver à des résultats positifs. Cette intelligence est en rapport avec un élément fondamental du comportement humain parfaitement distinct de l'intellect. Nous ne pouvons pas prédire l'intelligence émotionnelle à partir du QI d'une personne -elle peut avoir un QI de 125, et avoir cependant un sérieux déficit en compétences émotionnelles (la conscience de soi, la maîtrise de soi..). 

Goleman observe que l'importance de l'intelligence émotionnelle tient au lien qui unit la vie affective, la personnalité et les instincts moraux, et que les attitudes éthiques fondamentales de l'individu dérivent de ses capacités psychologiques sous-jacentes. Nous sommes guidés dans le monde qui nous entoure par deux esprits -rationnel et émotionnel -dont les modes de connaissance sont très différents. L'esprit émotionnel alimente en informations les opérations de l'esprit rationnel, lequel va les traiter, en les affinant ou en les rejetant. Ils sont semi-indépendants, puisqu'ils reflètent le fonctionnement de structures cérébrales distinctes mais interconnectées (le cerveau "pensant" et le système limbique). L'Intelligence émotionnelle est une composante essentielle de la personnalité, sans s'y réduire. Sur le parcours de notre vie, notre personnalité (ou "le style" qui nous définit) est plutôt stable, tout comme le QI (notre intelligence cognitive ou habileté à apprendre est pratiquement la même à 15 ans et à 50 ans).

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10/01/2015

Pédagogie

Le monde anglosaxon, qui maintient sa longueur d'avance, accorde une importance particulière au développement des compétences émotionnelles dans ses programmes d'enseignement ( les programmes SEL -Social Emotional Learning). 

En France, ce type d'éducation qui met l'accent sur le développement de l'intelligence émotionnelle, sociale et relationnelle est plutôt à ses débuts (tout comme le serait le nouveau management basé sur les points forts), mais il commence à prendre contour, ainsi que l'on peut constater dans ces publications. En tout cas, il est indispensable dans le monde actuel.

Les journaux pour aider les enfants à décrypter l'attentat à Charlie Hebdo:

pour les 6-10 ans

pour les 10-14 ans

pour les 13-17 ans

08/01/2015

Le totalitarisme

DSC_0381.JPG
(Photo: Drapeau en berne sur la Gare de Nice)
 
Il existe des moments où le dégoût semble insurmontable, bien plus que le chagrin pour les victimes -des journalistes dessinateurs tués sur leur lieu de travail, en plein milieu d'une conférence contre le racisme.. En prenant la fuite, les tueurs ont lâché un cri de victoire résumant toute l'horreur et l'inscrivant dans un arc de cercle qui relie le XXI e aux premiers siècles d'une humanité balbutiante. C'est cette proposition incompréhensible et inconcevable ("on a vengé le prophète") qui ne cesse de me hanter, malgré tout l'appareil civilisé et rassurant qui s'est déclenché aussitôt: les réactions de compassion, les sentiments éduqués, la position de l'Etat et les appels au rassemblement, et surtout le refus obligatoire du fameux amalgame.. Et le hic est là.
En parcourant la presse, j'ai retenu deux articles pour ces quelques vérités essentielles: les meurtres commis à Paris font partie des derniers coups portés par une idéologie totalitaire qui a cherché à atteindre le pouvoir par la terreur pendant des décennies; en Europe ce ne sont pas les religions qui font la loi, la religion doit rester limitée essentiellement à la sphère privée et soumise au respect des lois et des principes démocratiques...
 
Peut-être minimisons-nous encore le fait que la force de l'ignorance est bien capable de détruire une civilisation. Derrière la violence il y a toujours une ignorance qui se cache -qu'elle soit d'ordre intellectuel/cognitif ou d'ordre émotionnel. La violence de certains croyants sert sûrement un désir de puissance absolue au nom de Dieu, mais ce trouble de la personnalité pourrait être considéré comme d'autres troubles (la violence domestique, le narcissisme, les personnalités borderline, etc.) s'il n'était pas particulièrement dangereux pour la société, puisque ce qu'il vise, c'est la liberté de pensée et d'expression, la tolérance, le pluralisme, la démocratie. La religion comme politique, la politique comme religion, rien de plus mortel pour notre civilisation.