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01/04/2014

Thérapies

big pharma, médicaments effets toxiques, thérapie par le réel, Glasser(Photo partagée: Colorado)
 
Pendant les dernières années, des ouvrages et des articles ont mis en évidence les liens existant entre l'industrie pharmaceutique, la recherche académique, le domaine militaire. La santé et le bien-être des consommateurs, qui sont aussi des patients, sont protégés par des règlements. Néanmoins, ceux-ci peuvent ralentir les innovations pharmaceutiques qui, dans certains cas doivent répondre d'urgence à certains besoins. Alors, de puissants lobbies sont tentés d'outrepasser les règlements, et les conséquences cliniques sont imprévues. Bien entendu, les centres de pharmacovigilance font des rapports sur les effets secondaires de tel ou tel médicament, mais du temps passe jusqu'à ce que ces effets soient reconnus. Cet article explique le cas d'un médicament contre le paludisme, et dont les effets toxiques peuvent durer des semaines, des mois, voire des années: idées suicidaires, dépersonnalisation, compulsion vers des objets dangereux, hallucinations à sujets morbides ou religieux. Certains autres médicaments supposés traiter des formes de dépression, ou bien la fibromyalgie, sont aussi à risque. Mais, trouver de nouvelles maladies pour justifier un médicament, apparaît comme le modus operandi de Big Pharma.
 
C'est ce qui me fait penser à l'un des rares psychiatres adepte d'une approche "drug-free" qui a essayé de remplacer la psychologie du contrôle externe par la théorie du choix et la thérapie par le réel, William Glasser. Il a développé le concept de la compréhension de la motivation et du comportement, en observant que les causes de nos symptômes psychologiques sont des problèmes relationnels, à savoir les difficultés à nous entendre avec les personnes qui comptent dans nos vies. Il affirme que nos besoins génétiquement inscrits: survie, amour/appartenance, pouvoir/compétence, liberté, plaisir, nous mènent à nous comporter de manière à pouvoir y répondre, afin de demeurer en équilibre et en contrôle de notre vie. La plupart de nos comportements sont choisis, et ils constituent la meilleure tentative que nous ayons, à un moment donné, pour satisfaire nos besoins. Sa méthode, qui nous propose d'obtenir un réel pouvoir sur nos vies et d'améliorer nos relations personnelles, est appliquée aux Etats-Unis, au Canada. Voici deux sites à consulter:  "Association Québécoise de la Thérapie de la réalité" (surtout pour le concept d'Ecole qualité ), et un résumé de l'ouvrage "La thérapie par le réel". 

 

01/12/2013

Livre

51leNGDqgbL._.jpgCet ouvrage de plus de 500 pages nous offre, chiffres et exemples concrets à l'appui, quelques données sur la santé, vue en tant que construction sociale au croisement de la biologie et de la culture, susceptible d'évoluer avec le temps et en fonction des politiques de société, de l'environnement, du développement et du rôle des Etats. Certaines conclusions sont inquiétantes: le droit des pays pauvres à la santé est une utopie, les médicaments sont un produit de consommation comme les autres, l’argent est chez les gens riches et bien-portants, seuls susceptibles de consommer beaucoup de médicaments sur de longues périodes ; la science a été absorbée par le marketing, les compagnies pharmaceutiques dépensent deux fois autant en marketing qu'en recherche et développement, une opacité totale règne en matière de prix des médicaments, la fixation est arbitraire et cynique ; la vie quotidienne se médicalise et se "pharmacise" ("lifestyle enhancement drug"), les médicaments qualité de vie représentent un marché actuel de 28 milliards de dollars ; les compagnies pharmaceutiques cherchent de nouveaux produits, donc de nouveaux troubles sur la base des opportunités de marché non exploitées (érection, sevrage tabagique, alopécie, vieillissement de la peau, dépression, contraception orale, dysfonctionnement sexuel, surpoids, reflux gastrique, antidouleurs, somnifères, anxiolytiques, tranquillisants représentent le nouvel environnement pharmaceutique haut de gamme) ; la banalité de la corruption bureaucratique dans l’obtention des brevets pour les médicaments fait que l'on fabrique de nouvelles maladies à vendre, à savoir on promeut une marque maladie pour tel médicament, au lieu de promouvoir un médicament pour telle maladie (selon la grande technique de vente qu'est la « condition branding », on lance des affections, « conditions », comme on lançait une nouvelle marque, on crée un marché pour le médicament en promouvant une maladie ad-hoc ; le système DSM est conçu pour sur diagnostiquer des troubles afin de fournir un prétexte aux ventes massives de médicaments, l'alliance psychiatrie-laboratoires mène à des traitements inutiles, et a des effets dangereux (on est passé du paradigme psychanalytique au paradigme biologique) ; des professeurs ont le rôle "d'agents de blanchiment" de l'information que les laboratoires veulent faire passer ; les marketeurs réécrivent Wikipédia pour promouvoir leurs intérêts commerciaux (avec WikiScanner, on a repéré des entrées modifiées à partir des IP appartenant à des laboratoires..). 

Quelques notes et extraits plus loin:

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