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18/11/2014

Lecture

Goleman, livre, Intelligence émotionnelle, philosophie, maladie, mental, corpsDans l'antiquité, et aussi dans les premiers siècles du christianisme, quand la philosophie se confond avec la théologie, la réflexion porte sur l'interprétation du problème du mal et du bien, et cela restera le point de mire de tout système philosophique, de toute morale, de toute religion. Les stoïciens parlent de deux sortes de maux, et de deux sortes de biens: ceux qui dépendent de nous, et pour lesquels il n'y a rien à demander, et ceux qui ne dépendent pas de nous et pour lesquels l'indifférence tranche tout, car ce qui n'existe pas, ne mord pas. Les choses qui ne dépendent pas de nous ne sont pas de vrais biens, il n'y a de vrai bien que la vertu, et elle dépend de nous. Plus tard, Grégoire le Grand parlera de "la vertu de rectitude", qu'il faut posséder "pour se maintenir dans l'innocence", et il parlera aussi de "la violence bouillante des passions", du mal qui "corrompt les moeurs et s'insinue dans les actes"

A notre époque, on parle d'émotions et de leurs effets sur le psychique et sur le corps, et pour ce qui est "d'actes", on parle de compétences émotionnelles nécessaires pour entretenir des relations, dans le domaine personnel ou professionnel. L'être humain reste le centre de tout problème, malgré qu'il soit arrivé à franchir les limites de sa planète.

J'aime lire les ouvrages de Goleman sur l'Intelligence émotionnelle sous cet angle: une continuité dans la réflexion et le travail depuis toujours sur l'homme, afin de mieux le connaître, de déchiffrer ses motivations, ses sentiments, ses comportements. Voici en résumé quelques pages de cette lecture. 

 

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02/11/2014

"Avoir la rage au ventre"

émotions, physiologie, système nerveux entérique, cerveau, étudesAujourd'hui, nous savons que nos émotions s'expriment bien avant la raison, en empruntant un circuit beaucoup plus rapide. Dans certaines situations, le corps est alerté en premier, grâce à des voies inconscientes et très primitives qui sont activées, et qui le placent dans en état de vigilance et d'urgence. Ces voies sont en liaison directe avec le système limbique (l'hippocampe, l'amygdale) qui constitue notre cerveau émotionnelUne étude récente montre qu'il existe "une base physiologique" à nos réponses physiques aux émotions, lesquelles ont un caractère universel. Par exemple, la peur, qui est une émotion fondamentale (ainsi que ses dérivés -l'angoisse, l'anxiété..) va être ressentie au niveau du ventre. Le cerveau et le ventre se stimulent mutuellement. Le ventre ne se contenterait pas d'influencer notre vie émotionnelle: il pourrait générer des émotions par lui-même, "certaines émotions pourraient naître directement dans les méandres de nos intestins". La question est de savoir précisément si les émotions naissent dans notre cerveau ou bien dans le ventre, avant que notre cerveau en prenne conscience. A son stade actuel, la science semble disposer de plus amples connaissances concernant le ventre, cet organe intelligent et en perpétuelle adaptation (au XIXe le neurologue allemand Auerbach découvrait que la paroi intestinale était tapissée de cellules nerveuses). Nous constatons tous, par propre expérience, le lien intime qui existe entre nos intestins et notre manière d'agir, de sentir, de penser, d'anticiper. D'ailleurs, les médecines chinoises considèrent le ventre comme l'organe majeur dans la gestion de nos émotions. Il fonctionne indépendamment du système nerveux central, composé du cerveau et de la moelle épinière. Les études scientifiques se sont concentrées sur la communication entre nos deux cerveaux, et bien que cette communication présente encore beaucoup d'inconnues, un fait est certain: agir sur l'un peut influencer l'autre. Certaines disciplines émergent, transversales, pour mieux comprendre le rôle de notre ventre.

"Nous possédons, tapi le long de nos intestins, l'équivalent du cerveau d'un animal de compagnie. Ces neurones "gastriques" génèrent angoisses, humeurs, émotions, et interagissent avec l'encéphale. Ils commandent certains de nos comportements, aidés par l'exceptionnelle faune bactérienne qui peuple notre ventre. Nous possédons plus de bactéries que de cellules humaines. (...)

La digestion représente un travail complexe, très consommateur d'énergie, qui mobiliserait le cerveau de longues heures chaque jour, si elle n'était pas déléguée à notre système nerveux entérique. Ces missions digestives garantes de notre survie nécessitent une très grande puissance nerveuse. Si notre cerveau (celui d'en haut) devait être mobilisé pour la digestion, nous serions incapables de penser, de nous consacrer à d'autres taches pendant plusieurs heures chaque jour. Mais la nature a prévu de sous-traiter cette activité à un second cerveau, dédié aux fonctions digestives et de protection: le système nerveux entérique". 

Au centre des problèmes de communication entre nos deux cerveaux se trouve le syndrome de l'intestin irritable (hypersensibilité viscérale, troubles digestifs, douleurs), maladie qui toucherait 10% de la population générale, dont un tiers sont des femmes.

Personnellement, je suis persuadée que le stress émotionnel négatif très fort est à lui seul capable, et ce en l'absence de facteurs habituels tels l'alcool ou le tabac, de provoquer, à la longue, la gastrite érythémateuse (inflammation de la paroi abdominale). Néanmoins, je crois aussi que, lorsque nous ne pouvons pas éliminer la vraie cause du stress négatif prolongé, il faudrait au moins aider le corps, d'une manière ou d'une autre -médicamenteuse ou psychologique (nouveaux comportements).

 

Ce livre propose "une série d'exercices pratiques et de conseils concrets pour engager le dialogue avec le ventre, mieux le connaître, interagir avec lui et se sentir mieux". D'autres informations utiles dans un documentaire diffusé il y a quelques mois.